Tim Cook est arrivé chez Apple en 1998, juste après le retour aux commandes de Steve Jobs de l’aventure NeXT. Il fut débauché de chez Compaq où il n’était en poste que depuis six mois, après avoir passé 12 ans chez IBM. Sa mission était de remettre de l’ordre dans le système de production, de livraison et de vente d’Apple. Cook, au visage toujours impassible, est décrit comme un drogué de travail, de ceux qui arrivent les premiers le matin et repartent les derniers le soir de chez Apple.
En arrivant chez Apple, Cook a réorganisé toute la chaîne de fabrication et de distribution, fermant des usines et des entrepôts et renforçant ses relations avec les sous-traitants. Avec pour effet de faire fondre de plusieurs mois à quelques jours l’inventaire des produits, amenant Apple au niveau d’efficacité de Dell « Vous devez gérez ça comme si vous vendiez du lait. Si ça dépasse la date de péremption, vous avez un problème« , a-t-il un jour expliqué. Pour Fortune, il y a principalement deux façons de dégager des marges confortables : vendre ses produits chers ou réduire les coûts de production. Apple elle fait les deux. Des produits pour lesquels les gens sont prêts à payer un prix fort pendant que Cook s’attache à en diminuer les coûts.
En prévision du lancement du premier iPod nano et tablant sur son succès Apple a par exemple passé une commande faramineuse de mémoire flash. Mettant sur la table 1,25 milliard de dollars pour s’assurer un stock suffisant jusqu’en 2010. »C’est le genre de choses auxquelles Apple n’aurait pas pensé avant que n’arrive Tim Cook » estime un analyste. Au fil des années et des circonstances – par exemple quand Jobs fut quelques semaines en convalescence – Cook a vu s’ouvrir son éventail de responsabilités : support clientèle, force de vente, distributeurs et aujourd’hui les négociations avec les vendeurs.
La vérité toute crue
Dès les premiers jours de maladie de Steve Jobs, Tim Cool devenait un incontournable. On commence à le voir en compagnie de Jobs pour les annonces, les présentations lors des Foires Apple ou des rendez-vous informatiques.
Lors du premier remplacement, Cook a si fait bien fait que les actions d’Apple ont continué de progresser. Cependant, il n’est pas un requin. Il a affirmé plusieurs fois que son rôle était de soutenir Steve Jobs. Lorsqu’on lui parle de succéder à Jobs, sa réponse est rapide: « Voyons, remplacer Steve? No. Il est irremplaçable. » il ajoute » C’est quelque chose que vous devez apprendre à passer outre. Je vois Steve avec des cheveux gris à ses 70 ans au commandes d’Apple, quant à moi je serai à la retraite. » Il n’en demeure pas moins réaliste, s’il fallait que Steve Jobs se retire, il lui succéderait mais ne le remplacerait pas.
À l’époque on ne connaissait pas l’état de santé de Jobs mais aujourd’hui la succession est consommée par le Conseil d’Administration sous la recommandation de Steve Jobs lui-même. Il faut dire que Cook est un incontournable, l’homme est très en demande sur le marché et plusieurs entreprises aimerait bien avoir Cook sous la main. A 48 ans, Cook est en pleine santé, visionnaire et loyal. Ce qui fait de lui un candidat logique à Steve Jobs.
Selon Toni Sacconaghi, de Sanford C. Bernstein, une entreprise de vente d’actions du secteur des technologies, « Cook est le choix par défaut logiquement. On l’oublie car Steve Jobs est tellement important et représente une sorte d’icône que Cook s’efface. Ce qui ne fait pas de Cook un homme dans qualités ». Il rapporte également que Cook a été reçu comme Ingénieur de l’Université Alabaman and Auburn (classe de 1982). Travailleur acharné, Cook n,a que peu de distractions: le cyclisme (on le dit un fan de Lance Armstrong), le plein air et le football à Auburn.
Sa valeur sur le marché
Lors de son arrivé chez Apple, Cook avait déjà 16 ans d’expérience dans le monde de l’informatique. Après fait ses armes chez IBM pendant 12 ans, il passe chez Compaq 6 mois avant son arrivée chez Apple. Son mandat: nettoyer le fouilli du système de distribution, de fabrication et d’approvisionnement chez Apple. Il va se concentrer sur les problèmes rapidement et faire une rationalisation des installations en Asie o1 les problèmes était au centre des difficultés d’Apple. Il enverra son bras droit en Chine, Sabih Khan, le chef des opérations, avec un billet ouvert pour la Chine. Khan fait le va-et-vient depuis 1998 pour s’assurer du bon fonctionnement des usines chinoises et de la qualité des composantes. On dit de Cook qu’il est exigeant et froid.
Il sort Apple de la fabrication directe pour confier le rôle à des sous-contractants avec des exigences astronomiques. Le jeu en vaut la chandelle, les coûts de productions permettent de diminuer les prix et offrir un marge de profit supplémentaire.
Considéré comme l’un des créateur du Palm en 2011, il réussit à produite une nouvelle version. La compagnie va trop vite et annonce la nouvelle version qui fait chuter les ventes de la version précédente. EN manque de liquidité Palm ne peut produire suffisamment de nouveaux Palm et se font damer le pion par d’autres concurrents. Cook n’appréciera pas le traitement fait à son projet et quittera Palm. Cet expérience le préparera à son travail chez Apple. On n’a qu’à penser au iPod nano, iPhone, iPad, MacBook Pro et MacBook Air dont il s’assurer l’achat des composantes avant la mise en marché. D’ailleurs, Fortune magazine parlait de son achat de 1,2 Milliards de $ de mémoire flash pour le iPod nano 6 mois avant sa production, s’assurant des composantes jusqu’en 2010.
Des actions et des risques calculés
Un exemple classique de l’influence de Cook est le passage vers Intel en 2006. L’équipe de Cook s’assura que les compassantes nécessaires soient celle qu’Apple désirait et qu’encore un fois Apple serait devant les autres. Son risque lui permettra de faire sauver des millions et assurera le développement des nouveaux Macs et MacBooks qui sont encore aujourd’hui des bijoux de technologies.
Sa contribution est immense. Le marketing permette encore à Apple d’offrir des appareils à un coût important mais fiable et assure un pérennité des appareils en étant assurer de pouvoir les approvisionner, les distribuer et les fabriquer. Apple compte 24,5 M$ en espèces et aucune dette. Un futur rentable et des perspectives de rendement supérieur. Il faut maintenant que Cook puisse offrir les innovations de Jobs à l’efficacité de Cook.
(Selon les articles de Forbes, Fortune, Mac SVM)