La chute du colonel Kadhafi laisse pour le moment le marché pétrolier assez circonspect. Les cours sont, certes, à la hausse, mais c’est avant tout l’attentisme qui domine.
Les prix du pétrole étaient en baisse hier sur les marchés européens, grâce à l’affaiblissement du dollar, alors que tous les acteurs étaient plutôt prudents vis-à- vis des développements en Libye. Le baril de brent de la mer du Nord, pour livraison en octobre, s’échangeait à 108,84 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 48 cents par rapport à lundi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange, le baril de light sweet crude (WTI) augmentait de 1,29 dollar, à 85,71 dollars.
Du fait de la chute imminente du régime de Kadhafi et, donc, la reprise progressive des exportations libyennes de brut (la Libye possède 44 milliards de barils de réserves) , interrompues depuis six mois, avait entraîné un repli momentané lundi des cours à Londres, qui avaient ensuite limité leurs gains, dans un marché devenu très prudent. En matinée, les prix évoluaient peu, perdant deux cents à 108,34 dollars le baril à Londres et gagnant 27 cents à 84,69 dollars.
En effet, la reprise est loin d’être évidente à court terme. Après la chute définitive du régime de Kadhafi, il faudra attendre un certain temps pour que le secteur pétrolier libyen redevienne performant. L’incertitude règne quant à la fidélité du Conseil national de transition vis-à-vis des contrats et partenariats conclus auparavant notamment avec l’Algérie dont la compagnie Sonatrach opère en effort propre dans le bloc 65 à Ghadamès et en partenariat dans le bloc 95/96, dans le cadre d’investissements de 5 ans.