A Paris, les caciques du PS se réunissent rue de Solferino pour discuter de la crise et essayer d’adapter le programmes aux fluctuations économiques, tant il est vrai que la condamnation du « système » n’est pas à l’ordre du jour.
Mais le maître mot entendu est « reconstruction ». Pas après le tremblement de terre, sa force 6 n’a pas semble-t-il endommager gravement les habitations de la Côte Est des États Unis. NON ! La reconstruction de DSK !
D’un bout à l’autre de l’échiquier du PS le mot fait florès. Pensez-vous que DSK va prendre part rapidement à la vie publique Nationale ? Il faut d’abord qu’il se « reconstruise » est presque unanimement prononcé.
Après les torrents de larmes du printemps, nous enregistrons les larges ou moins larges sourires de tout ce que la comète socialiste possède en éléphants ou éléphanteaux.
Il faut bien reconnaître que l’impasse sur DSK avait été faite y compris par ses plus proches partisans et supporters. Au lieu de faire preuve d’une unité dans leur changement de cheval , ils sont partis chacun de leur côté qui chez Aubry, qui chez Hollande, qui pour eux-mêmes … Dans le plus parfait des désordres.
Tout ce petit monde a donc plus à perdre qu’à gagner dans un retour prématuré du martyre du Sofitel. Il risquerait d’indiquer quelques préférences. Même ceux qui sont supposés bénéficier de son choix craignent que l’onction soit plus pénalisante que boosteuse : l’auréole du grand homme a quand même subi quelques érosions.
Sans compter les possibles mises au point simplement programmatiques, à l’image des réflexions sur le retour à 60 ans de la retraite par exemple, ou des équilibres budgétaires et de la règle d’or, qui pourraient mettre à mal les envolées lyriques des uns ou des autres. NON ! Décidément et très amicalement, il est urgent que DSK se reconstruise et ne vienne pas trainer ses pieds dans une primaire qui commence tout juste à sentir le souffre.
Arnaud Montebourg, c’est assez habituel chez lui il est vrai, ne cesse de cibler ses rivaux comme à Frangy. Certains de ses partisans le poussent à frapper encore plus forts les autres candidats.
Tout cela est donc déjà assez difficile, pas besoin d’y ajouter un DSK dévalué : "qu’il se reconstruise … Voyons !"