Qu’est ce que le Forat de la Vergonya (trou de la honte) ? Nous allons nous situer dans l’espace et le temps pour vous faire connaitre l’exemple le plus admirable de la lutte pour l’espace public :
El Pou de la Figuera (populairement connu comme le “Forat de la Vergonya”) est la zone urbaine comprise entre la rue Sant Pere Més Baix, Metges, Jaume Giralt et Carders, qui occupe la partie centrale des quartiers Santa Caterina et Sant Père (un ensemble de trois quartiers connus comme la Ribera, aussi formé par le célèbre Borne, dans le district de Cuitat Vella).
En 2000 la Mairie de Barcelone initia des travaux de réhabilitation des quartiers Sant Pere et Santa Caterina, conjointement avec deux entreprises de capital mixte, Procivesa et Foment de Cuitat Vella (Focivesa). Quelques années plus tard en 2004, dans le cadre du programme d’améliorer le quartier de la Generalitat, un aide de 14.6 millions d’euros fut approuvée, 50% de cette aide fut apporté par la Mairie et par le Département de Politique Territoriale et Travaux Publiques. Cet argent était destiné à l’amélioration urbanistique de la zone, réactivant ainsi l’économie sociale du quartier au travers de l’impulsion des espaces publiques, en les dotant d’équipements pour un usage collectif. Mais que c’est il passé dans le “Forat de la Vergonya” ?
Cette espace, initialement prévu comme une zone verte, fut comme nous avons put le constater finalement utilisé pour construire des places de parking privé. C’est là que les habitants commencent à se mobiliser pour intervenir et pour opiner sur cette zone (dégradée par la Non intervention de la Mairie) qui leur appartient. On commence à entendre des voix dirent “ça c’est un trou et c’est une honte”. D’où le nom “Le trou de la honte” et en plantant symboliquement un pin au milieu des décombre est né la lutte contre la spéculation urbaine, au travers de l’Assemblé du Forat.
En voyant que le Forat avait un futur incertain et peut encourageant, les habitants du quartier, avec l’aide des squatteurs de la zone, décidèrent d’y construire verger au milieu de la grand urbanisation, avec des arbres fruitiers, un jardin communautaire, des bancs, une estrade pour les spectacles, un terrain de football et basket… En définitive, un espace pour les gens, un lieu de sociabilité, de réunion, de multiculturalisme, d’humanité. Ça c’est vraiment un espace public et malheureusement il y en a de moins en moins.
Au moment de ce magnifique et spontané panorama d’autogestion, s’approchaient les élections municipales. Donc en 2005 la Mairie décida de créer un plan de participation citoyenne. L’Assemblé regarda ce plan avec méfiance car elle pensait qu’il s’agissait d’une manœuvre électorale. Et effectivement ce fut le cas, ils essayèrent d’annuler le conflit, mais les gens continuèrent de lutter face au manque de volonté politique pour créer un projet véritablement participatif.
Finalement, après une longue bataille, le “Forat de la Vergonya” est une place présidée par une petite fontaine, où tout le monde peut boire, qui porte le dessin symbolique du pin où tout a commencé. Et chaque fois que je passe par là et que je vois comme les gens en profitent, je pense : ça c’est une véritable lutte pour notre espace.
Jeu de briques
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