Le magazine Le Trente de février est un item de collection. Un numéro qui devrait idéalement se retrouver sur les tables de chevet de tous les réalisateurs/animateurs/chroniqueurs et tutti quanti, liés de près ou de loin à la couverture culturelle.
Je viens d’en terminer la lecture ces derniers jours et même si on n’y apprend rien de neuf sous le soleil, je suis encore flabergastée par les chiffres et les faits dont il est question. On y raconte les hauts et les bas, surtout les bas en fait, du merveilleux monde de la chronique culturelle au Québec : ces fameuses vaches sacrées dont on ne peut dire de mal sous peine de représailles, les angles morts de la culture (ce qu’on passe sous silence la plupart du temps), le temps d’antenne alloué à la culture qui diminue dangereusement (surtout à la télé), etc.
Chaque article est criant de vérité et décrit fidèlement le quotidien auquel on fait face dans mon travail. D’ailleurs ma boss a été sollicitée pour donner son point de vue dans ce numéro. Certains chroniqueurs (”euses” car on retrouve surtout des filles dans le métier - à part Claude Deschênes au Montréal Ce Soir je crois) ont aussi témoigné mais sous le couvert de l’anonymat, pour dénoncer le peu de marge de manœuvre qu’on leur accorde et le fait que les patrons privilégient souvent le plus grand dénominateur commun au détriment des événements plus en marge. Un jour je vous ferai le décompte de l’espace accordé à la culture par les médias de Québec (surtout électroniques on s’entend) et je vous jure qu’on pogne de quoi!
J’imagine que le numéro est toujours disponible en kiosque. Garochez-vous dessus si le sujet vous intéresse, vous le lirez d’une couverture à l’autre sans prendre votre souffle.