Je pensais avoir déjà eu droit à mon baptême de l’air. Je pensais que tous les avions dans lesquels je suis monté jusqu’à présent m’avaient fait vivre ces sensations. Et bien non, Cascadeur me prouve le contraire. Son modèle à lui c’est The Human Octopus, premier essai en vol. Pas le genre à dépasser le mur du son, plutôt du genre planeur. Effectivement jusqu’à présent la sensation de vol était plutôt désagréable mais avec Cascadeur c’est tout le contraire.
Ce sont 46 minutes de flottement à travers des mélodies lentes qui plongent dans un état second, une sensation d’apaisement. Aucune perturbation en vue, le ciel est bleu et les nuages que l’on traverse sont doux et cotonneux. J’ai ressenti les mêmes sensations que lorsque j’ai découvert Peter Von Poehl. La voix de Cascadeur me fait justement penser à lui, une voix douce et fragile (« Memories », « Your Shadow »), rivalisant dans les aiguës avec la gente féminine (« Meaning »).
Alexandre Longo, alias Cascadeur, fait partie de ces auteurs qui touchent profondément, qui ont un impact émotionnel notamment par l’intermédiaire de son piano. Il avait déjà fait ses preuves en remportant le concours CQFD en 2008 alors autant vous dire qu’avec ce premier disque réussi on va sûrement le revoir dans le ciel français dans les années à venir.
Mais j’y pense, j’en connais un qui doit bientôt faire son baptême de l’air, peut-être devrait-il commencer par embarquer dans cet avion ?
Extrait : Meaning (with 4 french girls)