«
D’ores et déjà, des mesures sur les grandes entreprises, le secteur financier, les heures supplémentaires et la taxation des
personnes les plus riches sont à l’étude » écrivait la CFDT après sa réunion
téléphonique avec François Fillon.
Le « Président des riches » après les avoir choyés s'apprêterait-il à leur reprendre une petite partie de leurs gains
engrangés depuis 2007 ?
Quel revirement, lorsqu'on se repenche sur ses délarations : « (...) J'ai pas été élu pour
augmenter les impôts, moi (...) mon but c'est de faire venir en France et investir en France des gens qui ont de l'argent dans nos usines et dans nos entreprises, c'est pas de les faire
partir (...) »
Que les plus riches, toutefois, se rassurent, il ne s'agit pas, de réagir comme : l'Allemagne qui a créé en 2007 une tranche
marginale à 45% ou le Royaume Uni qui en 2010, a relevé à 50 % le taux de la plus haute tranche de son impôt sur le revenu ! Mais d'instituer : «
(...) une contribution provisoire, pour répondre à une situation de crise (...) »
Et oui, comme le disait Eric Woerth : « Je
n'ai jamais pensé un instant qu'en augmentant les impôts de ceux de nos compatriotes qui en payent déjà énormément on réglerait le problème »
Cette attitude du Président que l'Expansion qualifie de : « (...) caractéristique de la schizophrénie
du chef de l'Etat quand il s'agit de taxer les plus riches (...) » est déféndue par quelques ministres et membres de l'UMP.
Ainsi, Anne GROMMERCH, députée UMP de la Moselle indique que : « Dans l’immédiat, il s’agirait
d’une contribution provisoire, pour répondre à une situation de crise (...) » Mais lorsqu'on lui demande : « A quel niveau situez-vous les « hauts
revenus » on obtient la réponse suivante : « C’est encore à discuter. Nous allons réfléchir entre parlementaires. »
Anne GROMMERCH qui au passage appartient à la Droite Sociale de Laurent Wauquiez, le spécialiste de la chasse aux titulaires
des minima sociaux qui fustigeait, il y a peu les : « dérives de
l'assistanat » qualifiées de « cancer de la société française » Néanmoins, si Laurent Wauquiez avait un maximum d'idées pour
faire rendre gorge aux profiteurs des minima sociaux, son mouvement : la droite sociale, est assez discrêt sur ... la méthode à appliquer aux plus riches.
On pourrait conseiller au gouvernement, l'UMP et la Droite Sociale la relecture de la proposition de mars 2009 de Pierre Méhaignerie, rejetée à l'époque par Elysée, de
surtaxer de 2 à 3% les foyers affichant plus de 300 000 euros de revenus. Mais là, pas question !
Alors, vers quoi s'achemine t-on ?
Sachant que : Valérie Pécresse, souhaite une : « (...) contribution sur les rémunérations
exorbitantes au-dessus d'un million d'euros (...) » et que la piste la plus fréquemment évoquée serait celle d'un : « prélèvement de 1% à 2% sur ces
revenus, qui pourrait être acquitté soit par les contribuables, soit ... par leur employeur » Ce qui signifierait, au passage, que les salaires des plus grands patrons pourraient dans
certains cas, passer au travers de la taxation, en la faisant payer sur les bénéfices de l'entreprise.
Le montant de cette contribution devrait être du domaine symbolique, comme l'indiquait Gilles Carez, rapporteur UMP du budget, à l'Assemblée Nationale : « (...) un prélèvement de 2% au-dessus d'un million d'euros de revenu fiscal toucherait 30.000 ménages pour rapporter 300 millions d'euros (...) » c'est à dire trois fois
rien à côté des revenus des 500 plus grandes fortunes françaises, qui se feront un plaisir de faire cette obole à la nation, histoire
de faire oublier les formidables gains, obtenus durant les « années bonheur», de la présidence Sarkozy.
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Dijonscope Bloëm