Pas de droit à l’erreur pour Lyon

Face au Rubin Kazan, l’Olympique Lyonnais a déjà l’occasion de sauver sa saison aussi bien sportivement que financièrement.

Gomis et Lisandro n’envisagent pas rater la Ligue des champions (source : Le Progrès)

Et « Pas de blague », espère notamment So-Foot, de la part des coéquipiers de Bafétimbi Gomis pour cette rencontre « qui vaut de l’or » résume Le Figaro, une semaine après leur solide succès à l’aller (3-1), en barrages aller de la Ligue des champions.

Pourquoi ? L’ancien prédateur en chef du championnat français n’affiche plus une santé économique indiscutable. Certains ratés au niveau du recrutement ont lourdement grevé le budget, à l’image des 18 millions d’euros dépensés pour l’arrivée de Kader Keita, invisible par la suite, ou les prestations intermittentes d’un Yohann Gourcuff, comptant parmi les plus gros salaires lyonnais.

Autre raison invoquée, des résultats en demi-teinte qui n’ont pas permis de faire fructifier les investissements de l’empire OL. Ce n’est plus une valeur sûre, un club « bankable » sur lequel on mise les yeux fermés. Un empire « qui vit au-dessus de ses moyens » de l’aveu même de son président, Jean-Michel Aulas. Signe évident qu’une nouvelle faute de parcours pourrait être fatale et scrutée avec attention par la DNCG.

Résultat, participer aux phases de poules de la Ligue des champions, comme le club rhodanien le fait depuis maintenant dix saisons, rapporterait un certain magot.

Total de l’opération financière : 20 millions d’euros assurés de rentrer dans le budget du club. De quoi nourrir à nouveau quelques projets mis en demeure, notamment en ce qui concerne la fin du marché des transferts. Une offre plus conséquente pourrait ainsi achever de convaincre les dirigeants auxerrois sur le dossier Melvin N’Dinga ou se permettre une petite folie avec Younes Belhanda, la révélation montpelliéraine en Ligue 1.

Un succès idéal pour renflouer les caisses et indispensable pour les caboches. Néophyte en Ligue des champions, Rémi Garde entend ne pas prendre un coup de bambou d’entrée et dilapider le statut de « meilleur club français en Coupe d’Europe » patiemment acquis depuis 2001. « Nous n’envisageons pas autre chose et tout le monde est très concentré » assure le technicien, d’avantage préoccupé par « la configuration de l’adversaire » forte de plusieurs changements.

Avec une marge de deux buts, ce Lyon là a 77% de chances de ne pas délaisser subitement l’Europe. Quasiment sans le sou, il n’aurait alors plus que ses yeux pour pleurer…