Il est 7 heure du matin, le jour se léve sur Barcelone !
C'est le dernier jour de mes vacances !
Des vacances que j'ai voulu hystériques et légéres.
Il est 7 heure du matin et je rentre seul d'une nuit agitée !
La plupart de mes collocs et amis sont déja rentrés !
Mus sans doute par le serieux d'un précoce retour à cette réalité que nous avons mis tant d'ardeur à fuir quinze jours durant ou encore tout simplement rompus de fatigues diverses et variées à la suite de quinze nuits de fêtes intensives et forcenées ....
Il est 7 heure du matin et je traverse la ville a pied, parcourant les quelques blocs séparant notre appartement du "rade de nuit" ou j'avais toujours refusé jusqu'à lors de me terminer tout au long des vacances et où par faiblesse, envie, excitation ou désespoir j'avais finalement echoué pour mes derniéres heures d'inconscience barcelonaise.
Il est 7 heure du matin, et je me dis que la ville est belle et que je m'y sens chez moi.
A quelques heures me séparant du retour à la réalité grise et fourbe de Paris, comme chaque année le processus est le même : ici tout est beau, la vie est douce, harmonieuse et claire. et si j'avais 15 ans de mloins ...
Sauf que cette année, je sais bien, je sens bien que ce sera le dernier des processus de cette nature.
Je vais avoir 42 ans dans quelques semaines et si j'ai démarré bien tard ma vraie vie, cette vie de fétard et de profiteur sans autres limites que celle de la décence, il ne fait pas moins cruellement lumiére à mes yeux que le glas de cette vie là a sonné. Qu'il en est fini de ce mode de vie là. Où à defaut qu'il vaudrait mieux qu'il en soit ainsi.
Je pourrais disserter des heures durant sur le fait que l'âge, mon âge n'a que peu de choses à voir avec cette decision et ce serait mentir. Un peu. Beaucoup.
Je pourrais expliquer à l'instar de ces vieilles personnes que vraiment l'âge, mon âge n'est qu'une question de perception et non de fait réel.
Je ne le fairais pas.
Tout simplement parceque je n'y croirais pas une seconde moi même. Car il y à un temps pour tout dans l'existence et quand bien même la proportion de celui accordé a chaque periode nos existences n'est pas la même pour tous, il faut savoir s'en sufffir.
Et si' il est m'est d'usage de croire dans ma mythologie personnelle, que j'ai commence a "vivre" tardivement (avec ce que cela comporte de bétise de gourmandise voulue et de jeunisme exacerbé) il m'est aujourdhui impossible de ne pas voir que je suis arrivé "enfin" ou "déjà" aux confins des limites de cette période.
Il est 7 heure du matin, le jour se léve sur Barcelone et le crépuscule tombe sur un pan de ma vie.
Je savais bien d'avant d'arriver que cela serait ainsi et j'en plaisantais même en disant à qui voulait l'entendre que cela serait mé derniére année, mon dernier circuit. Une sorte de tournée d'adieu !
Pour autant je n'imaginais pas à quel point cela serait triste et poignant. a quel point mon coeur serait serré, à quel point les larmes me viendraient aux yeux aussi aisément. Non, je n'imaginais pas à quel point....
Non pas que je ne reviendrais jamais ici.
J'aime trop cette ville, sa chaleur, sa moiteur, ses odeurs, son rythme, pour ne pas y regouter un jour.
Mais bien plutot que je sais à présent, que je ne vivrais plus Barcelone avec autant de voracité et d'appétit dans la fuite en avant, avec autant de force dans la légéreté avec autant d'hédonisme assumé, avec autant de plaisir donné, reçu, partagé echangé.
Il est un temps pour tout et celui ci est terminé. la période est finie. La pernthése enchantée est refermée.
PS : J'ai écrit ce petit texte en rentrant au petit matin, le dernier jour de mes vacances dans un état d'approximation et d'à peu prés que je ne renie pas.
A jeun et aujourd'hui je n'aurais sans doute pas écrit la même chose ou en tous les cas pas de la même façon ni avec les mêmes mots. Il est à vif, à nu, vrai, sincére, impudique et lucide.
Je le livre tel quel, sans en retirer un mot, sans en changer la moindre ligne, même si j'ai eu parfois un peu honte en le relisant.
Alea jacta est.