Après Taiwo, Mexès, El Shaarawy et Paloschi nous entamons la présentation d’Alberto Aquilani. Bien que le joueur soit italien, il s’agit de rafraichir nos mémoires à propos de celui que l’on considérait comme l’un des plus grands espoirs italiens. Qui est –il ? D’où vient –il ? Quel est son parcours en et en-dehors de la botte ? C’est à ces quelques questions que cet article veut répondre…
Alberto Aquilani né à Rome le 7 juillet 1984et c’est tout naturellement qu’il devient un supporter de la Roma. Il intègre d’ailleurs le club de la capitale italienne vers l’âge de 15 ans.
Très vite l’italien fait son trou du coté de la Magica et devient une pièce maitresse dans l’ensemble des équipes de jeunes. Il fera toutes ses classes du coté giallorosso. Toutefois son talent dépasse les frontières de la ville et il se retrouve rapidement sélectionné en Nazionale. Plus précisément, il joue avec la tunique nationale depuis les U-15. Il gagnera sous ce maillot l’Euro des moins de 19 ans en 2003. C’est d’ailleurs cette année que sous la houlette de Capello, il effectuera ses grands débuts sur les terrains de Série A contre le Torino. Bien que son talent soit de plus en plus clair, il n’évoluera qu’à l’occasion de ce seul match lors de cette saison 2002/2003. Il sera prêté l’année qui suit en Série B, dans le club de Triestina. Il y réalisera une saison plus que pleine, évoluant à quarante et une reprises et inscrivant quatre buts. Son retour en Série A semble évident aux yeux de tous, Aquilani s’impose alors comme l’un des plus grands potentiels de sa génération.
La véritable éclosion du joueur de 27 ans, intervient sous les ordres de Luciano Spalletti. En effet, le technicien fait d’Aquilani l’un de ses piliers. Le romain est titulaire indiscutable et impressionne l’ensemble de la Série A. On peut parler d’époque dorée pour lui. Sa vista, sons sens du jeu, sa frappe de balle et sa technique interpellent le public est les observateurs du Calcio. Sous Spalletti, c’est Totti le Bandiera mais les espois se nomment De Rossi et surtout Alberto Aquilani. Ce dernier peut, à ce moment, sortir une frappe, un geste ou une passe de toute beauté et changé l’issue d’un match. Le Milan AC en sait quelque chose après la passe majestueuse qu’il offre à Totti à San Siro (victoire 1-2 de la Roma) en 2006/2007.
Cependant comme tout prodige, le temps de la confirmation est venu. C’est alors que la fragilité d’Aquilani lui sera souvent fatale. Que ce soit en 2007, 2008 ou 2009 l’italien est victime de blessures à répétition ce qu’il empêche de montrer de quoi il est vraiment capable. Il perd quasiment deux saisons en trois ans. Malheureusement pour lui, tout le monde sait que pour devenir une star de ce sport, il faut faire preuve d’un minimum de continuité. A moins d’être un joueur d’exception (Ronaldo, Van Basten, Savicevic…, Robben ? Pato ?). Les longues absences d’Aquilani commencent à agacer du coté de la capitale. De plus ces dernières freinent sa progression et des signes de stagnation se font sentir chez l’italien. C’est alors qu’une offre surprenante du Liverpool de Bénitez arrive sur la table des giallorossi. Les anglais ont besoin de remplacer Xabi Alonso parti pour le Réal de Madrid et offre la coquette somme de 24 Millions pour le romain. La Louve en manque de liquidités accepte sur le champ et vend son joueur. Voilà qu’Aquilani arrive blessé chez les Reds. Après s’être soigné, il effectue des débuts prometteurs avant de décliner et de carrément passer du statut de jeune joyau à indésirable. Sa saison est plus que difficile et il ne confirme aucunement les espoirs mis en lui. C’est un gâchis pour les anglais qui lui préfèrent Lucas Leiva dans bien des matchs. Les dirigeants des Reds décident alors de vendre l’italien mais faute d’offres concrètes ils se contentent de le prêter à une Juve en reconstruction.
Après son aventure outre-manche, l’italien revient sur sa terre natale dans le club historique de la Juventus de Turin. Ce qui est assez ironique car en quittant l’Italie, il avait dit qu’il ne jouerait que pour la Roma !! Son but est simple : relancer une carrière qui n’aura pas connu la splendeur attendue. Lors du début de saison, il enchante les juventini. Bien que l’Aquilani de la Roma ne soit pas de retour, il effectue de bonnes prestations et tire la Vieille Dame vers le haut. A l’instar des Bianconeri, il vit une sorte de renouveau éphémère. Ephémère car comme son équipe, plus le championnat avance et plus il s’enfonce dans la morosité au point de devenir transparent. Tout comme la Vieille Dame, bien que surnageant par moment grâce à quelques gestes. Il devient, comme Krasic, un simple joueur de milieu de tableau de Série A. La Juve ne lève pas l’option d’achat et il retourne à Liverpool. Néanmoins tout n’est pas noir pour le romain, il a retrouvé une certaine continuité qui lui échappait depuis près de quatre saisons. De plus, il ne faut pas oublier qu’il évoluait dans une équipe en reconstruction. Ce qui ne lui permettait pas de toujours avoir les appuis nécessaires afin de démontrer son talent. Ces quelques éléments sont comme des lueurs d’espoir.
Aujourd’hui, Liverpool ne veut plus de lui et voilà qu’il débarque à Milanello. Le regista vient pour palier au départ de Pirlo et renforcer le milieu vieillissant du Diavolo. Il amènera aussi de la profondeur vu la blessure de Flamini. Comme son compatriote Cassano, Aquilani joue probablement sa dernière carte. Ce transfert à Milan est vraisemblablement, sa dernière chance de briller au sein d’un grand club. Il joue aussi sa place pour l’Euro. Autant dire que le défi est grand pour l’éternel espoir. Du coté de Milan, il est accueilli avec réserve à cause de la longue période de disette qu’il a vécu et ses blessures récurrentes. Les tifosi sont tiraillés entre la joie de voir un bon pari à Milan et la déception de ne pas voir un vrai fuoriclasse prendre la place de Pirlo. Certains se demandent même s’il pourra inquiéter Seedorf (si on le peut !!). En effet, même si le joueur d’1m87 retrouve son niveau, il serait indécent de croire que c’est lui qui par son caractère ou son talent permettra à Milan de rayonner en-dehors de la Botte. Quoique… En football tout va vite. Comme pour Cassano, Taiwo voire Mexès espérons qu’il explosera enfin à 27 ans et nous étonnera. Aquilani arrive avec l’étiquette de joueur moyen, inachevé et inconstant mais au potentiel dormant. A lui de nous prouver qu’on a tord et qu’il peut redevenir le regista qu’il fût jadis !!! Il est grand temps alors pourquoi ne pas le faire chez nous ? Il parait que notre club est magique…
Forza Aquilani
Forza Milan !!
NB : Il ne manque plus que l’officialisation et selon les rumeurs le joueur aurait choisi le numéro 14… L’article sera mis à jour en conséquence ! Bien que le transfert tourne autour d’un prêt (gratuit?) avec une clause d’option d’achat fixée à 6M.
Article rédigé par R.G
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