Une usine de retraitement d’eaux usées fonctionne à Singapour depuis un an, en produisant elle-même l’énergie nécessaire à son fonctionnement. Dans une installation classique, chaque mètre cube d’eau usée à retraiter consomme un demi kilowatt-heure.
Il s’agit d’un projet pilote mené par Siemens, limité pour le moment à un volume de déchets correspondants à 300 familles. Mais le succès du test a d’ores et déjà conduit ses concepteurs à passer à la vitesse supérieure, et une autre usine est en construction.
L'usine de Singapour
Habituellement, les usines de retraitement d’eau ne produisent pas beaucoup de sous-produits exploitables : beaucoup de boues, utilisées comme engrais agricoles, et un peu de méthane, mais pas assez pour que cela soit une production rentable.
Pourtant, en théorie, les ingénieurs savent que la décomposition des matières organiques des eaux usées par des bactéries peut générer 10 fois l’énergie nécessaire pour le fonctionnement de l’usine. Il fallait donc modifier le processus industriel pour arrêter de sous-exploiter ce gisement énergétique.
Les responsables de Siemens ont conçu un procédé qui recourt à une étape de décomposition des organismes en milieu anaérobie (sans apport d’oxygène). En limitant le temps de ventilation, ils obtiennent moins de boue et plus de méthane.
Remonter à la source :
Le communiqué Siemens
La publication scientifique