Caricaturée par la presse conservatrice, la classe moyenne de Tel-Aviv, guettée par la précarité, est pourtant au cœur des revendications sociales en Israël.
Tout avait commencé par un campement sur la bien nommée et très chic avenue Rothschild de Tel Aviv en juin dernier. Et puis, à l’image des révolutions arabes, les revendications de la jeunesse se sont étendues à l’ensemble de la société et notamment aux classes moyennes. Les raisons de la colère ? Le coût de la vie: les logements ont augmenté de plus de 60 %, les salaires stagnent, les prix des carburants et des denrées alimentaires se sont envolés.Ils étaient 100.000 dans la rue le 31 juillet dernier, Jérusalem se retrouvant ainsi envahie par des parents et des poussettes. Le 6 août, le chiffre est passé à 300.000. La situation économique du pays étant saine, c’est donc tout naturellement le Premier ministre, Benyamin Nétanyahou qui est la cible des manifestants : « Bibi, game over » aime crier la foule qui lui reproche notamment d’être le « fossoyeur des classes moyennes ». Sur le site de France 24, quelques témoignages dressent un état des lieux des préoccupations des israéliens : « Sans l’aide de nos parents, nous ne pourrions pas nous en sortir » explique notamment un père de famille. Attention donc aux bobos, à ces mangeurs de sushis désormais relayés par la classe populaire des « mangeurs de falafels » !