La «générosité» de Martine Aubry m’inquiète…

Publié le 24 août 2011 par Lecriducontribuable

Jacques Delors, 86 ans, invité des «matins d’été» sur France Culture, mardi 23 août, a déclaré que la principale qualité de sa fille Martine Aubry, 61 ans, était la générosité.

Comme je ne pense pas qu’il voulait évoquer un trait de caractère privé (que sa fille donnait directement et généreusement aux plus démunis sur ses revenus personnels), il y a tout lieu de penser qu’il s’agit d’une propension à consacrer une part plus importante de l’argent public à financer l’action sociale, à élargir encore et toujours l’Etat-providence.

A un moment où il semble, objectivement, que cet Etat-providence a atteint ses limites, parce que les actifs, de moins en moins nombreux, n’ont plus les moyens de payer pour les inactifs, de plus en plus nombreux, cette propension à la générosité avec l’argent des contribuables est inquiétante…

Il se trouve que le soir du même jour, la première secrétaire du PS, en disponibilité pour cause de candidature à la primaire de son parti pour l’élection présidentielle, a fait une déclaration sur le perron de la rue de Solférino (au sortir d’une réunion exceptionnelle du Bureau Politique) pour rappeler ses positions en matière de redressement des finances publiques.

Pour les recettes, il faut tailler dans les niches fiscales ! Pour les dépenses, pour «relancer la croissance», il faut les augmenter !

Si l’on comprend bien, il faudrait donc augmenter les recettes non seulement pour réduire le déficit dès cette année, mais encore pour financer de nouvelles dépenses sociales. Sans doute, en priorité, des «emplois jeunes» et autres «emplois aidés».

On se souvient que les socialistes avaient gagné les élections législatives surprises de 1997 avec leur proposition de semaine de travail ramenée de 39 à 35 heures. Innovation proposée par Dominique Strauss-Kahn et popularisée par Martine Aubry. Il est à craindre que l’imagination des socialistes s’exerce cette-fois-ci directement sur le terrain des emplois subventionnés.

Crise ou pas crise, Martine Aubry n’en démord pas : les élections se gagnent avec l’argent des contribuables. Sa façon à elle d’être «généreuse»…

Alain Dumaitwww.dumait.fr

PS. J’entends les amis de DSK, après s’être réjouis de son élargissement, à New-York, répéter qu’il est et reste un «grand économiste». Je rappelle qu’en 2007 il affirmait qu’il n’y aurait pas de crise financière… Et qu’en 2008 il disait qu’elle était derrière nous…

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