Un jour de David Nicholls

Par Lecturissime

 

Un mélo dont l'adaptation cinématographique sort aujourd'hui.

L’auteur :

David Nicholls est un romancier et scénariste anglais.

L’histoire :

Emma et Dex passent une nuit indécise ensemble le 15 juillet 1988. Lui est issu d’un milieu aisé, séduisant, sûr de lui, quand elle est d’origine modeste, bourrée de complexes, de principes, de convictions. D’années en années, ils vont se perdre, se retrouver, s’aimer, se détester…

Ce que j’ai aimé :

-La construction est intéressante : le roman est découpé en chapitres de 20 ou 30 pages chacun consacré à un 15 juillet, de 1988 à 2005, permettant ainsi au lecteur d'assister à l'évolution des personnages et de leur relation au fil du temps.

- Un jour est un roman très visuel, doté de nombreux dialogues vivants, si bien que les 500 pages ne se font presque pas sentir...

Ce que j’ai moins aimé :

Je dis "presque" parce que je pense qu'il faut être sacrément adepte des comédies romantiques pour apprécier pleinement les 500 pages en question... L'histoire est relativement banale : ils s'aiment mais n'en sont pas conscients, quand l'un pense aller vers l'autre, l'autre est pris, quand l'autre se libère, l'un se remet en couple, puis l'un quitte son conjoint, mais l'autre... bref, jusqu'au jour où... Là je dois avouer que la chute est assez surprenante, mais après réflexion, je pense aussi que c'était la seule façon de sortir la tête haute de cette histoire mélo somme toute très classique...

Les personnages sont assez caricaturaux : le pauvre Dex englué dans la célébrité, égoïste, en mal d'amour, perdu entre le sexe et la drogue, et la sage Emma, coincée aux convictions soit disant tranchées (je cherche encore quelles sont lesdites convictions évoquées dans la quatrième de couverture…)

Le style est très oral, pas du tout littéraire, pour preuve, ce passage d'anthologie :

« Où tu vas ? s’enquit-il en posant une main au creux de son dos.

-   Aux chiottes », répondit-elle » (p. 19)

En résumé ce roman m’a laissé une Impression poisseuse, et pourtant, moi non plus je ne boude pas une bonne comédie romantique de temps en temps...

Ce qui m'amène à parler du film, qui sort aujourd'hui en salles, et qui souffre évidemment des mêmes travers que le roman.

Premières phrases :

« Je crois que… ce qui compte, c’est de faire bouger les choses, dit-elle. D’arriver à les changer.

-   Comment ça ? Changer le monde, tu veux dire ?

-   Pas le monde tout entier, mais celui qui t’entoure… Si tu pouvais y changer quelque chose, ce serait déjà pas mal, non ? »

D’autres avis :

Aifelle, Saxaoul, Sophie 

Un jour, David NICHOLLS, Traduit de l'anglais par Karine Reignier. Belfond, 537p., 22€