Le refus de faire juger l’affaire dans laquelle l’ancien directeur du FMI est accusé de viol est une mauvaise nouvelle pour la justice et une mauvaise nouvelle aussi pour les femmes . Car à ce jour la vérité n’est pas dite, ni pour le présumé innocent ni pour la présumée victime.
Le prix Kadhafi des Droits de l’Homme ne sera bientôt plus. Il faut dire que la Libye avait présidé la Commission des Droits de l’Homme de l’ONU en 2003. Tripoli est quasiment libérée de la gangrène kadhafiste. La Libye est en voie de se libérer du joug d’un des tyrans vivants les plus allumés, question d’heures ou de jours. J’admire d’ailleurs le fair-play de Martine Aubry qui a reconnu une belle victoire de Nicolas Sarkozy, et de la France sur la scène internationale. Pour autant, j’avoue rester inquiet pour l’avenir de ce pays. Plusieurs responsables du CNT sont d’anciens ministres de Kadhafi (l’un d’entre eux, ancien ministre de l’intérieur suspect de rester proche de Kadhafi, a d’ailleurs été simplement assassiné : Abdel Fattah Younès), les jeux de pouvoir entre tribus, les risques d’assister à une épuration excessive, mal gérée, tout ceci est explosif. Nous savons que des stocks d’armes ont disparu (elles pourraient réapparaître de manière surprenante), sans doute récupérées par la branche locale d’Al Qaïda, très présente. J’espère que ce pays retrouvera sa sérénité une fois les combats terminés, et mettra en place une économie capitaliste capable d’améliorer rapidement les conditions de vie du peuple libyen sans se laisser pourrir par la malédiction de l’or noir, forme d’assistanat désastreuse bien qu’issue de mère nature.
Allez, un mot pour rire au milieu de ce chaos : Kadhafi disparu sans dire au revoir, ce n’est pas Tripoli.
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