Quatrième de couverture :
Depuis sa naissance, l'avenir du grand-duc Nicolas, neveu du tsar Alexandre II, semble tout tracé. Il sera officier, épousera une princesse et jouira de tous les privilèges des Romanov. Sombre perspective pour ce garçon romantique, énergique et intelligent.
Il se réfugie alors dans la frivolité et la débauche. Un soir d'ennui à l'Opéra, il s'éprend de Fanny Lear, une exquise courtisane américaine aux idées libertaires qui lui fait rencontrer de jeunes révolutionnaires.
Peu après, des joyaux disparaissent chez l'impératrice. Accusé, pourquoi Nicolas avoue-t-il? Quel piège lui a-t-on tendu? Pourquoi accepte t-il le châtiment que lui infligeront trois empereurs successifs ?
Mon avis :
Ce roman biographique part de l'histoire personnelle de Michel de Grèce puisque le personnage de ce récit n'est autre que le grand-duc Nicolas, neveu du tsar Alexandre II et frère aîné de la grand-mère de l'auteur, Olga, reine de Grèce.
C'est en rencontrant la petite-fille de ce personnage que Michel de Grèce entendant pour la première fois l'histoire de cet homme, ce Romanov, dont il n'a jamais entendu parlé. Et pour cause, il fut rayé, encore aujourd'hui, de la généalogie royale pour trahison. Ce récit est son histoire est, en quelque sorte, sa réhabilitation, même si celle-ci n'est que littéraire.
Le lecteur découvre un jeune garçon particulièrement doué, très sentimental, qui aime sa mère au-delà de tout. Mais c'est un enfant fragile, qui deviendra un adulte tout aussi instable. Bel homme, romantique, sa détresse il la noiera dans l'alcool et dans les femmes. Principalement une : Fanny Lear. Cette courtisane américaine sera l'amour de sa vie et la cause de sa déchéance aussi. Pour elle, il fera tout, notamment aller à l'encontre de sa famille. Ce personnage m'a à la fois émue, énervée, charmée et fait pleuré. Sa vie aura été une belle histoire d'amour mais aussi un drame.
Ce récit est parfaitement écrit par Michel de Grèce, qui manie l'art de la biographie d'un main de maître. La dimension sentimentale s'ajoute ici puisqu'il s'agit d'un de ses ancêtres. Et je l'ai ressenti tout au long du livre. Ce n'est pas explicite bien sûr mais cela plâne au-dessus du lecteur et ajoute au charme.
J'ai beaucoup apprécié cette lecture, même si à la fin, certains passages m'ont lassé.