Les animaux font leur grand retour en ville !

Publié le 23 août 2011 par Bioaddict @bioaddict
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Des sociétés qui louent des animaux pour débroussailler une parcelle de terrain

Nicolas Turiaf, directeur de la société Anesterel résume les avantages du débroussaillage animal ainsi : " Aucun Rejet, de Co2, enrichissement naturel des sols, économie financière et geste éco-citoyen. "

En effet les services de deux ânes sur 2000 m² vous coûteront 390 € par mois, comprenant le transport aller et retour des animaux sur la parcelle, la mise en place de la clôture électrique solaire et d'une cuve d'eau. " Pour un hectare, il faut compter 12000 euros avec des tronçonneuses et le bruit qui va avec. Avec des ânes on peut en avoir pour 780 euros seulement. Sur 40 jours certes, mais le prix est 6 fois inférieur ! " rappelle Nicolas Turiaf.

http://www.ecozoone.com/
http://www.anesterel.com/accueil.html
http://www.boulz-anes.fr/articles-de-presse/


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De plus en plus de municipalités, collectivités ou particuliers font appel aux services de nos bêtes à poil pour remplacer les engins motorisés, plus polluants et bruyants ! Hippomobiles, chèvres-tondeuses, ânes-débroussailleurs deviennent le quotidien des citadins...

Le cheval, un instrument de développement durable ?  Eh oui, le retour de la bonne vieille charrette pour assurer des services municipaux tels que le ramassage d'ordure ou la navette école-domicile, devient un phénomène de mode écolo! Certaines villes, comme Lille ou Bièvres, ont choisi les moutons et les chèvres pour débroussailler certains sites enclavés, trop pentus pour y employer une tondeuse traditionnelle. Certains y verront un retour en arrière emprunt de nostalgie, d'autres vous diront que c'est un moyen d'économiser de l'argent et de moins polluer !

En tout, plus de 70 villes et villages français sont à l'origine de projets qui réintroduisent les animaux en ville !

Dans une partie de la ville d'Hazebrouck (59), le SMICTOM des Flandres et Veolia Propreté expérimentent depuis le début de l'année un nouveau mode de collecte des déchets ménagers : le cheval de trait remplace le camion et le bruit du moteur fait place au martellement des sabots. Quelques mois plus tard, après vérification de la compatibilité avec l'environnement urbain, de la performance technique et du matériel, les élus ont décidé de valider l'expérience et d'étendre la collecte hippomobile à l'ensemble de la ville dès le mois de septembre.

"Les villes qui ont choisi [la collecte hippomobile] ont observé une progression du tonnage des emballages collectés comprise entre 15 et 17%", explique-t-on chez Sita France, qui a développé un partenariat exclusif avec les Haras nationaux, mettant à disposition des collectivités un ramassage des ordures en "hippomobile". La filiale de Veolia insinue ainsi qu'au-delà du gain environnemental lié à l'emploi du cheval, ce genre d'initiative sensibilise davantage la population au tri sélectif.

Développer le lien social

Selon les différentes enquêtes de satisfaction menées localement, les habitants seraient plus que ravis du retour du cheval qui donne une image sympathique à leur commune, tout en réduisant les nuisances sonores. De plus, ces hippomobiles permettent de créer des emplois et d'améliorer l'environnement de travail des éboueurs.

Dans certains cas, l'emploi d'hippomobiles ou d'animaux débroussailleurs permet même de protéger les espèces menacées par le déclin d'anciennes pratiques agricoles. C'est le cas des races de chevaux de trait et de certaines races d'ânes et de moutons.

Si les initiatives fleurissent un peu partout en France, espérons que ce concept s'incrive dans la durée pour que la nature s'invite toujours un peu plus dans l'espace urbain.

Alicia Muñoz