Que tous ceux que le football de riches énerve, se réjouissent un instant et se réconcilient un temps avec cette discipline sportive. Il y a un football de pauvres. Bien loin des stars, de leurs frasques, de leurs caprices et de leurs indécents émoluments, les footballeurs qui disputent la 9e Homeless World Cup sont de parfaits inconnus. Pour participer à cette compétition, les joueurs doivent être ou avoir été SDF dans les douze derniers mois.
Créée en 2003 par l’entrepreneur écossais Mel Young, 56 ans, l'aventure est généreuse : «c’est juste impossible pour moi de vivre et de ne pas voir. Je peux me payer un café, aller à la bibliothèque, apprécier une pièce de théâtre, alors que là, dehors, dans la rue, des gens demandent de l’argent pour survivre. Cette idée m’est insupportable. J’ai alors pensé au foot, car c’est un langage universel» explique-t-il.
La cérémonie d'ouverture a eu lieu au stade de France mais c'est au pied de la tour Eiffel à Paris, sur le Champ de Mars qu'ils jouent. C'est plus classe. 64 équipes en provenance de 53 pays, dont 16 féminines y disputent 380 matches, devant une assistance quotidienne moyenne de 5000 spectateurs. Le budget : un million d’euros, pris en charge par les collectivités publiques.
La compétition est ouverte gratuitement au public. Autour de la compétition ; un espace animation (expo photos, ateliers créatifs....) et un colloque international dont l'objectif est de mutualiser les expériences de lutte contre l'exclusion au collège des Bernardins jusqu'au 24 août.
A suivre : www.remisenjeu.org