Avant de se lancer dans la rentrée littéraire, quelques lignes sur les lectures estivales. L'été est pour moi un moment unique durant lequel je lis beaucoup de livres. Chaque année je pars en vacances avec un réel stock de livres. Un sac à dos conséquent est dédié aux transports de ces ouvrages qui donneront du rêve, de l'inédit et qui feront, eux aussi, voyager au sein même du voyage physique.
Cette année, je n'ai lu quasiment que des bons livres. Un bon cru estival. A lire donc :
- Les anonymes de RJ Ellory qui est en train de s'imposer comme un maître du roman noir et comme un portraitiste minutieux de notre société et de nos névroses.- Potens, Ingrid Desjours, une auteur qui mérite le détour pour son sens de l'intrigue, son écriture fluide et son personnage : Garance Hermenosa, profileuse sexy et torturée très attachante.
- Papa was not a rolling stone de Sylvie Ohayon, plongée passionnante et drôle dans la vie de la Cité des 4000 à la Courneuve. L'auteur nous y raconte sa vie passée et la chaleur humaine qui existe dans nos cités. Loin du misérabilisme et des clichés. Vivifiant.
- J'ai profité de l'été pour redécouvrir Jean Echenoz et son Cherokee. C'est l'un des romans les plus étonnants que j'ai lus depuis longtemps - Chaque année, je relis un classique ou un livre qui m'a marqué. Cette année c'était du Jorge Semprun décédé très récemment. Et définitivement, "L'écriture ou la vie" est l'un des quinze bouquins qu'il FAUT avoir lu dans sa vie. Écrit en 1987, ce livre est le deuxième de Semprun abordant son passé de déporté. 1987, c'est l'année du suicide de Primo Levi. Profondément marqué par cette disparition Jorge Semprun intègre à son roman en cours, sa vie à Auschwitz, les humiliations et les coups subis, la fraternité ressentie aussi entre déportés. Le résultat est une sorte de désordre ordonné lumineux. "L'écriture ou la vie" est l'un des livres dont la lecture peut marquer une vie.