Magazine

Max | Finir pêcheur et pauvre

Publié le 23 août 2011 par Aragon

gm.jpgJe l'aime même pas Manset. Je sais pas comment ça peut s'appeler ce que je ressens en le lisant, en l'écoutant. Bien au delà d'un sentiment. Un pote Gérard, un broth', un vrai. Un mec bien. Enfin, je sais pas quoi dire et je veux rien dire et ça n'a strictement aucune importance, aucun intérêt, d'essayer de vous balbutier laborieusement un état d'âme. Manset c'est Manset.

Je viens enfin de "les" trouver, "mes trésors, mes précieux", comme dirait Gollum, merci 1 milliard de fois à Alain1c et à Greenblueeyes100 de les avoir mise sur Youtube. Pour moi les deux plus belles chansons du monde, tous genres, tous artistes, tous pays confondus. Aussi simple que ça.

Mes chansons.  Ouais, mes chansons. Celles dont je veux que l'on glisse les paroles dans mon cercueil, un jour. Qu'on referme mes doigts dessus. Si mes doigts peuvent pas se plier que l'on me mette alors des gants. Que l'on fourre les textes entre le cuir et la peau. Une dans chaque pogne. 

Gérard Manset
FINIR PÊCHEUR
Paroles et musique:

Gérard Manset, 1984
Un jour, finir pêcheur
Parce que ça grandit l'homme.
Heureux comme ça,
Pas gagner plus d'argent.
Le matin, me lever,
Pas connu, pas guetté,
Parce que ça, ça fait mal,
Ça fait mal à l'homme,
La célébrité.
Finir dans l'eau salée,
Juste savoir compter,
Vider le sablier
Et puis tout oublier
Parce que ça grandit l'homme,
De vivre sans parler,
De vivre sans paroles
Et d'apprendre à se taire,

Regarder sans rien faire
Regarder sans voir
Les enfants qui dansent
Au bord du miroir.
Mais c'est toujours trop loin,
Toujours dans le noir,
Inaccessible,
Pareil au coeur de la cible.
Un jour, finir quand même,
Que personne s'en souvienne,
L'écrive ou le dise,
Vider sa valise
Brûler les journaux,
Les tapis, les photos,
Sans rien vouloir apprendre
Pour que les enfants sachent
Qu'on va quelque part
Quand on oublie tout,
Qu'on oublie les coups,
Qu'on déplie, qu'on secoue,
Que la folie s'attrape,
Qu'on déchire la nappe,
Maladie tout à coup
Que tu portes à ton cou
Comme un collier de fleurs,
De larmes et de couleurs.
Un jour, finir pêcheur,
Mollusque divin,
Peau de parchemin.
Mais c'est toujours trop loin,
A portée de la main,
Inaccessible,
Pareil au coeur de la cible.
Un jour, finir meilleur,
Tuer le mal de l'homme,
Se libérer de tout,
Prendre dans la mer
Les coraux, les vipères,
Et tout ça dans la main,
Sans lumière et sans gaz
Et sans barbe qu'on rase,
Un jour, finir pêcheur,
Avaler le compteur,
Regarder sans voir
Le calendrier
Qui tombe en poussière.
Qu'elle est loin, la terre.
Qu'elle est loin, la terre.
Le calendrier
Qui tombe en poussière.
Qu'elle est loin, la terre.
Qu'elle est loin, la terre.

Un Jour, être Pauvre

Un jour, être pauvre,
Détaché de tout
Sans pleurer de rien,
Sans rire de tout,
Comme un enfant qui repose
Dans la vérité des choses.
S'écarter de tout, sortir,
Se tenir debout
Comme un enfant sort du ventre et hurle,
S'écarter de tout.
Un jour, être pauvre,
Détaché du reste,
De l'autre coté du mur.
Pas le moindre geste,
Pas la moindre trace de haine,
Pas la moindre trace de fêlure, trace de brûlure,
Le moindre sentiment d'oubli.
De l'autre coté du mur,
Pas la moindre trace de fêlure, trace de brûlure,
Le calme au fond du lac.
Un jour, être pauvre
Sur un quai désert,
Être un bateau vide.
Tout le monde à terre.
Comme un enfant qui repose
Dans la vérité des choses,
S'éloigner de tout, apprendre
A tenir debout
Sur la mer immense et douce, apprendre,
A tenir debout Un jour, être pauvre,
Détaché de tout
Sans pleurer de rien,
Sans rire de tout,
Comme un enfant qui repose
Dans la vérité des choses.
S'écarter de tout, sortir,
Se tenir debout
Comme un enfant sort du ventre et hurle,
S'écarter de tout.
Un jour, être pauvre,
Détaché du reste,
De l'autre coté du mur.
Pas le moindre geste,
Pas la moindre trace de haine,
Pas la moindre trace de fêlure, trace de brûlure,
Le moindre sentiment d'oubli.
De l'autre coté du mur,
Pas la moindre trace de fêlure, trace de brûlure,
Le calme au fond du lac.
Un jour, être pauvre
Sur un quai désert,
Être un bateau vide.
Tout le monde à terre.
Comme un enfant qui repose
Dans la vérité des choses,
S'éloigner de tout, apprendre
A tenir debout
Sur la mer immense et douce, apprendre,
A tenir debout

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Aragon 1451 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossiers Paperblog