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Alan Charles Kors, un Américain à Paris

Publié le 23 août 2011 par Lecriducontribuable
alan charles kors

Alan Charles Kors enseigne l’histoire à l’université de Pennsylvanie (USA). Penseur libéral, spécialiste de l’histoire des idées des 17e et 18e siècles, il est l’auteur d’une « Encyclopédie des Lumières ». L’éminent professeur était de passage à Paris. Le Cri du Contribuable l’a rencontré.

Cet universitaire francophone, membre de la Société du Mont-Pèlerin, découvrit le libéralisme à 18 ans, à l’Université de Princeton, par l’entremise d’un professeur d’extrême-gauche qui lui fit lire la « Route de la servitude » de Frederich Hayek.  Serait-ce  encore possible aujourd’hui dans un milieu universitaire américain extrêmement conformiste et marqué à 90% à gauche ?

M. Kors est également le cofondateur de la Foundation for Individual Rights in Education (FIRE, http://thefire.org). FIRE défend les  libertés académiques ainsi que les droits des étudiants et des professeurs qui,  en raison de leurs opinions libérales ou conservatrices,  rencontrent des difficultés dans leur université.

Reagan et Bastiat

«  J’ai des étudiants en école de commerce qui n’ont jamais entendu parler de Friedrich Hayek,  Ludwig von Mises, Milton Friedman. Quand je tiens mon séminaire sur l’histoire de la pensée libérale, 14 étudiants sur 15 connaissent Foucault Derrida Althusser ou Lacan, mais ils n’ont pas lu un mot d’un penseur libéral, c’est une révélation pour eux. Ils sont ravis d’entendre autre chose. (…) Les Français ne connaissent pas Frédéric Bastiat, c’est scandaleux.

C’est un mépris profond pour la pensée libérale en France et aux États-Unis, même si Bastiat est beaucoup plus connu dans mon pays que dans le vôtre. Quand Ronald Reagan s’est converti politiquement au libéralisme, il a demandé quoi lire pour approfondir le sujet. Ces deux premières lectures furent « La Loi » et « Ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas de Bastiat ».

Un autre Voltaire

« Le parti communiste a tant dominé  l’histoire de la pensée historique en France que les propos de Helvétius et de Diderot, où les deux philosophes prônaient un commerce libéré et une réduction des impôts,  étaient censurés. On méconnaît aussi le Voltaire qui célèbre le rôle du marchand. Dans sa 6e « Lettre philosophique »,  Voltaire fait l’éloge de la bourse :

«  Entrez dans la bourse de Londres, cette place plus respectable que bien des cours ; vous y voyez rassemblés les députés de toutes les nations pour l’utilité des hommes. Là, le juif, le mahométan et le chrétien traitent l’un avec l’autre comme s’ils étaient de la même religion, et ne donnent le nom d’infidèle qu’à ceux qui font banqueroute ».


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