Eric-Emmanuel Schmitt est un auteur dont je vous ai déjà chroniqué les dernières sorties car je l’apprécie beaucoup.
Ce dernier vient de publier La femme au miroir que j’ai eu le plaisir de lire pour vous. Et quel plaisir, s’il fallait placer le talent de l’auteur sur une échelle, il viendrait encore de s’élever de 3 ou 4 barreaux minimum.
Ici, nous suivons le parcours de 3 femmes d’époque différente et qui n’ont rien à voir l’une avec l’autre. Tout d’abord Anne, qui vit à Bruges au temps de la Renaissance avec sa tante et ses cousines, ensuite Hanna, qui elle vit dans la Vienne Impériale à l’époque ou Sigmund Freud commence à faire parler de lui, puis Anny, une actrice hollywoodienne de nos jours qui joue aussi bien devant la caméra qu’elle rate sa vie en dehors des plateaux.
Les vies sont racontées toujours dans le même ordre au fil des chapitres, tout d’abord Anne, puis Hanna et ensuite Anny. Elles ont tout de même un petit point commun, car toutes les 3 ne se sentent pas à leur place dans la société et vont prendre leur destin en main quitte à changer radicalement de vie, et tant pis si ça ne plait pas à leurs entourages.
Je n’en dirais pas plus car autrement c’est déjà dévoilée le point de départ et d’arrivée de leurs vies et vous n’auriez plus rien à découvrir.
Pourquoi j’ai tant aimé ce roman ? Et bien parce que déjà les 3 parcours sont très intenses. Avec le talent d’écriture et de narration d’Eric-Emmanuel Schmitt, nous sommes au plus près de ces femmes d’exception et nous les accompagnons dans leurs doutes, leurs déceptions et leurs joies.
Et aussi pour le final qui arrive petit à petit très discrètement et qui vous fait dire immédiatement « Je ne l’avais vraiment pas vu venir », en tout cas pour ma part.
Alors un conseil, laissez-vous transporter sans plus tarder par ce livre et embarquez-vous aux côtés d’Anne, Hanna et Anny pour un très bon moment de lecture.
La femme au miroir d’Eric-Emmanuel Schmitt, Editions Albin Michel, 456 pages, 22€.