Près d’un million et demi de téléspectateurs britanniques seront en septembre sur les “viewing blocks” de la deuxième saison de leur série préférée, The Only Way Is Essex (TOWIE pour les initiés). Son nouveau format, un “big brother sans les murs”, a déjà fait des petits et marque les débuts d’une nouvelle télé réalité.
“Si tu décides de demander à Lauren de t’épouser, peux-tu le faire à Brentwood ?”, suggère Tony Wood, le réalisateur de TOWIE à Mark, un des acteurs de la série. “Nous n’intervenons pas dans le scénario, explique-t-il, mais nous devons être sûrs que la scène rendra bien à l’image”, poursuit-il.
Big Brother sans les murs
Car telle est la substance de ce nouveau format de télé-réalité : on suit de “vrais” personnages dans leur “vraie” vie et surtout dans leurs intrigues amoureuses et sociales… “L’idée était de créer un soap opéra non figé que les personnages font évoluer en fonction de ce qui leur arrive, une sorte de Big Brother sans les murs”, poursuit Tony. C’est l’Essex, une des régions limitrophes à Londres, connue pour ses clichés, en particulier celui des Essex girls, passablement vulgaires et peu vétues les vendredis et samedis soirs mais aussi celui de ses nouveaux riches ultra bronzés aux chaînes en or… C’est en partie un condensé de cet Essex-là que TOWIE a voulu montrer en suivant un groupe d’Essex boys and girls particulièrement bien choisis.
Un phénomène culturel
Car c’est surtout sur le casting que le succès de ce genre de sitcom, né sur les hauteurs de Beverly Hills, avec la série The Hills, repose. “Il faut être extraverti : nous voulions des gens qui soient prêts à livrer les détails émotionnels de leur vie à la nation et ce, en temps réel”, explique Tony. D’ailleurs, les premiers épisodes ont quelque peu désorienté les téléspectateurs : à quel point ce qu’on nous montre est-il vrai ? “Le public s’est vite habitué, constate Claire Zolkwer, une des responsable des programmes de ITV2 - la chaîne de télé qui diffuse TOWIE - c’est un monde extraordinaire, et tout ce qu’ils racontent est si drôle. Quant à leurs histoires, il y a assez de rebondissements pour qu’on ne se lasse pas. Le bouche à oreilles a fait de TOWIE est un phénomène culturel, qu’on aime ou qu’on n’aime pas !”, poursuit-elle.
The way is not only Essex
Du coup, les chaînes rivales d’ITV2 n’ont pas chômé pour donner la réplique et c’est dans le quartier ultra-chic de Chelsea à Londres que Channel 4 a jeté son dévolu sur un groupe de fils et filles à papa. “Vous pourriez penser que nous avons tout. Mais ça rend les choix beaucoup plus compliqués. A Chelsea la réalité est encore plus fabuleuse que la fiction. Je sais de quoi je parle, c’est mon monde. Et voici notre vie”, déclare Caggie Dunlop, l’une des “vraies” actrices de Made in Chelsea dans l’introduction du premier épisode diffusé å la nation en mai dernier. Les aventures des petites filles et des petits garçons riches de Made in Chelsea, qu’elles soient dans des garden parties ultra privées de Londres, sur de yachts à Cannes ou à l’arrière de Bentley conquièrent vite le public britannique et rattrapent le succès de TOWIE.
Le public aime et place est faite à un nouveau type de téléréalité. De Candy Girls, une série du même type sur un groupe de lesbiennes qui fréquentent le bar Candy de Soho à 7 Days in Notting Hill, une autre série qui raconte la vie de vrais habitants du quartier de Notting Hill, le paysage audiovisuel britannique se remplit un peu plus chaque saison de nouveaux shows façon TOWIE. On se demande si le format traverserait la Manche avec succès et si un The Only Way Is 93 et un Made in 92 arriveraient un conquérir le public français ? A suivre…
EB
Pour en savoir plus sur
TOWIE : http://www.itv.com/channels/itv2/itv2shows/theonlywayisessex/
Made in Chelsea : http://www.channel4.com/programmes/made-in-chelsea/4od