Quatorze ans après avoir envahi nos ordinateurs, la mythique série des Age of Empires existe toujours. Après nous avoir proposé un excellent troisième volet et quelques extensions, la série s’est fait discrète jusqu’à aujourd’hui. Très sobrement intitulé Age of Empires Online, le dernier volet de la licence édité par Microsoft marque un tournant assez prononcé : exit les fans de STR (stratégie en temps réel), bonjour le grand public. Prenez un MMO, mélangez-le avec un AoE tout en faisant bien attention à ne pas trop corser la recette et vous aurez un très sympathique Age of Empire Online. Test d’un retour gagnant qui délaisse un peu les fans de la première heure pour plaire à tous.
Civilisation
Online oblige, avant de foncer dans le tas en créant tout de suite un nouvel empire, le joueur doit choisir un serveur. Pour le moment il n’existe qu’un seul et unique serveur français donc le choix est rapidement fait. Une fois cette formalité passée, il nous faut choisir une civilisation : grecque ou égyptien. Pour ce test nous allons prendre le second peuple. Il nous faut maintenant donner un nom à notre capitale et comme chez GamersLive nous ne manquons absolument pas d’imagination, la ville se nommera Alexandrie. Innovant à souhait. Cette capitale est comme un menu interactif : vous pourrez là-bas aussi bien améliorer votre technologie, que chercher des quêtes. Car oui, un peu à la manière d’un MMO, des donneurs de quêtes sont présents un peu partout dans la ville. La mission acceptée, vous devrez alors quitter la tranquillité de votre palais pour étendre votre civilisation, aider d’autres villes, défendre vos terres. Pour ce faire, il suffit d’ouvrir la carte via un petit onglet : le monde de Age of Empires apparaît alors, des points apparaissent au fur et à mesure que vous acceptez des quêtes. La quête accomplit, il vous faut retourner voir le donneur de quête pour gagner aussi bien votre expérience que des objets parfois utiles. Toujours à la manière d’un MMO, le joueur gagne de l’expérience qui permet de monter de niveau. Un niveau en plus signifie des points à mettre dans l’arbre des compétences. Il existe trois arbres : armés, utilitaire et économie. Votre empire est réellement à votre image avec ce système. Chaque point permet de débloquer ou d’améliorer votre empire. Vous pourrez ainsi ramasser plus vite les ressources ou rendre votre armée plus puissante par exemple. En plus de ce système, il est également possible d’améliorer via des objets relativement rare des classes bien spécifiques. L’argent sera utile pour embellir votre ville et les points Empire pour faire progresser vos troupes. Pour avancer dans le temps et débloquer de nouvelles technologies, il faut monter de niveau et donc faire des quêtes. Si sur le papier, cela marche bien, dans la pratique c’est rapidement rasoir…
Un gameplay simpliste
Les joueurs de Age of Empires risquent d’être bien déçu en découvrant le gameplay de AoE Online car c’est un véritable pot-pourri de tout ce que Ensemble Studios a pu nous offrir… en plus simpliste. La stratégie passe un peu à la trappe, il s’agit plus ici de construire une bonne grosse armée, de se barricader et d’y aller franco. On cultive toujours des terres, cherche des ressources, créer des maisons pour augmenter la taille de nos serviteurs et guerriers, on débloque de nouveaux bâtiments en avançant dans le temps. Enfin tout ce qui a fait de Age of Empires la série que nous connaissons aujourd’hui. Le gameplay est plus adapté au grand public, le jeu est accessible et jouable rapidement. Pour ceux qui hésite de peur de ne pas bien comprendre les rouages du titre, sachez qu’un didacticiel est présent. Le titre est réellement simple et efficace en terme de gameplay.
Techniquement parlant, l’ambiance cartoon marche du tonnerre : les graphismes font mouches et la bande son se montre plaisante à écouter. Précisions important, il est inutile de posséder une machine de guerre pour faire tourner le titre.
Ce qui pose problème
Si Age of Empires est excellent sur bien des points, il se montre aussi bien décevant sur d’autres. La campagne solo en premier puisque derrière son humour et son accessibilité se cache une routine assez ennuyeuse. Il faut dans le fond toujours faire la même chose : créer des bâtiments, se développer et attaquer. Bien heureusement, l’intérêt même du titre est de non pas jouer tout seul, mais de partager l’expérience avec d’autres joueurs. Il est aussi bien possible de s’allier en faisant une quête en mode coopération, que de s’entre-tuer en mode PVP. Là encore, un problème réside. Le jeu de base est gratuit et jouable jusqu’à 40 heures sans débourser un centime C’est un bon point, cependant ceux qui mettront la main à la poche auront forcément une armée plus puissante que les joueurs qui profitent du titre gratuitement. Après précisons bien que une civilisation coûte la modique somme de vingt euros, ce n’est pas très cher pour quelqu’un qui compte passer du temps sur le jeu. Reste que, pour faire une petite critique de ce système financier, Age of Empires Online est finalement plus cher qu’un jeu PC classique. Il est gratuit, mais limité. Pour profiter pleinement du titre, il vous faudra mettre la main au porte-monnaie. Tout dépend de ce que vous attendez du jeu.
Conclusion :
Age of Empires change d’orientation et se dévoile sous une nouvelle forme, plus axé grand public. Si cette déclinaison peut surprendre les fans de la série, il ne faut pas non plus se montrer hostile face à son nouveau visage. Terriblement bien huilée, AoE Online est un titre efficace possédant un gameplay adapté à son public et une réalisation soignée. On regrette seulement son manque de profondeur et le fait qu’il faille rapidement mettre la main au porte-monnaie pour jouer convenablement. Une bonne surprise !