Le 4 août 2011 a été un vendredi noir pour les Bourses. En pleine crise de la dette, la situation de l’Espagne et l’Italie a contribué à enflammer les marchés financiers. Pourtant, dans le même temps, l’euro s’est raffermi, à 1,43 dollar. Paradoxalement, la monnaie européenne ne semble guère affectée. Sont-ce les inquiétudes sur le dollar qui l’emportent ?
Cette monnaie dispose depuis longtemps d’un privilège exorbitant, qui explique largement la prééminence américaine : le dollar est la monnaie des échanges internationaux, et largement des réserves monétaires des États. Or le commerce international croît à un taux soutenu depuis la fin du protectionnisme qui a permis la sortie de la crise de 1929.