En arrivant à San Fransisco, des affiches partout de Gertrude Stein parsemaient la ville :
Et ça, je me suis dit right away que c’était inévitable.
Découverte dans Midnight in Paris de Woody Allen (interprétée par Kathy Bates), ce personnage m’a tout de suite interpellé. Comment se faisait-il que je n’en ai jamais entendu parlé ? Alors qu’elle était au coeur de la scène artistique d’avant-garde ??
Merci Woody, au passage.
Donc me voilà le jeudi soir à 17h – demi-tarif oblige - au musée, en train de suivre le conférencier qui nous racontait la vie de cette femme.
Cette américaine issue d’une famille aisée s’est très tôt amourachée de Paris et avec son frère Léo, elle est venue s’y installer au début du 2Oème siècle. Féministe au départ, elle rencontre sa future compagne, Alice B. Toklas, de qui elle deviendra inséparable.
Ensemble, elles recevront le beau monde : Picasso, Matisse, Cézanne, mais aussi Hemingway, Man Ray, Pierre Cardin… Elles les feront se rencontrer aussi, les soutiendront, les financeront un peu et surtout, les collectionneront et poseront pour eux. D’ailleurs, Gertrude est curieusement imposante physiquement.
Dans le même temps, elles passeront à l’écriture de romans autobiographiques, de conférences, d’opéras…
Une vie passionnante et incroyablement possible malgré l’époque. Elles furent notamment protégées par Bernard Faÿ, le directeur de la Bibliothèque Nationale pendant Vichy.
Le musée présente quelques portraits et photos réalisées par leur cercle, ainsi que de veilles photos de famille.
Une exposition bien plus personnelle que The Steins collect, présentée par le SFMOMA situé 2 blocs plus loin et qui complète leur collection.