Au premier abord, ce “documentaire” traite de la célébrité et particulièrement de la difficulté de changer de métier (enfin les reconversions ne sont pas faciles pour tout le monde, isn’t it ?) mais également de la décadence, à travers le déclin d’un acteur qui monte.
Sous la caméra de Casey Affleck, qui se trouve être le mari de l’une de ses soeurs, Joaquin Phoenix (Prête à tout de Gus Van Sant avec Nicole Kidman ; U Turn d’Oliver Stone ou encore 8 mm avec Nicolas Cage) est pour le moins intriguant.
Chronologiquement, ce projet a débuté juste après We own the night et Two lovers de James Gray en 2008.
Pour le réalisateur : “It’s a terrific performance, it’s the performance of his career“.
Métamorphosé en homme des cavernes, il prétend vouloir arrêter sa carrière d’acteur pour se consacrer au rap. Sauf qu’il est manifestement mauvais. Ce sur quoi je ne suis pas dupe, puisqu’il a été sacré meilleur acteur pour son rôle dans Walk the line, dans lequel il joue et chante lui-même, en 2005.
La nouvelle a l’effet d’une bombe dans le star system et l’on assiste à un défilé de personnalités, dont Ben Stiller qui lui remet un scénario, pensant le convaincre de faire machine arrière.
Mais sa décision est prise : il veut enregistrer avec Sean Combs, alias P. Diddy. Pourquoi ? Parce que.
Alors, vrai-faux documentaire, ou plus précisément “documenteur” ? Mon oeil ! Ils se raccrochent aux branches, ouais.
Comme s’il avait besoin de prouver que c’était un bon acteur… Ils se sont crus malins sauf qu’il n’a rien fait depuis. Et les faits parlent d’eux-mêmes.
N’allez pas me dire que se ridiculiser au David Letterman Show, exaspérer P. Diddy, hurler de mauvaise foi sur ses assistants, ou vomir comme il vomit après la scène de défécation sont autant de performances d’acteur. Je pense qu’il y croyait vraiment jusqu’à ce qu’il dise “I fucked my life ” et qu’il soit mis devant le fait accompli.
Quel intérêt de détruire ce qu’il s’est cassé la tête à construire ? Si ça c’est artistique, franchement, j’adhère pas du tout.