En ce mois d’août parisien, certains m’ont conseillé, à juste titre, la lecture de cet essai à la fois philosophique, politique et scientifique.
Ses textes couvrent la période 1930-1935 puis l’après-guerre. La vision de ce physicien est assurément saisissante, et tout à fait accessible, d’autant que les thèmes abordés et la structure de cet essai sont limpides.
Ce qui m’a particulièrement marqué, c’est sa capacité à aller à l’encontre de la conjoncture sociale dans laquelle il vivait, de manière lucide en rejetant la plupart des systèmes mis en place, comme l’armée, le national-socialisme, la guerre. Corrélativement, il se prononce sur les problèmes juifs, le progrès, la justice. Sans compter son admiration pour la condition humaine.
Ses idéaux tranchés transparaissent et sa personnalité déterminée est admirable. En somme, comme beaucoup de grands écrivains, il réussit à coucher sur le papier ses sentiments et sa vision des choses.
Extraits choisis :
“Faire, créer, inventer, exigent une unité de conception, de direction et de responsabilité“.
“Je ne crois pas au Dieu-Providence qui préside au destin, secourt, récompense, punit“.
“La passion de la connaissance pour elle-même, la passion de la justice jusqu’au fanatisme et la passion de l’indépendance personnelle expriment les traditions du peuple juif et je considère mon appartenance à cette communauté comme un don du destin“.
Une profonde ouverture d’esprit.