Calme plat sur le plan musical depuis un long moment, aucune nouveauté intéressante à mon goût dans les bacs des disquaires. Néanmoins, voici deux disques mineurs qui m’accompagnent en ce mois d’août finissant.
Nos Londoniens font dans le genre minimaliste, musicalement parlant. Guitares aigrelettes, drumming discret, de temps en temps, un son étrange jaillit d’un xylophone, ou une ligne d’harmonica vient souligner le propos, derrière une voix féminine très agréable et bien posée. Ils s’attaquent à tous les types de musique, quand on est jeune on n’a peur de rien, Rythm’Blues, swing, blues, country & western, rockabilly, toutes les bases sont revisitées à leur manière. Souvent c’est très bon comme ce Tomorrow qui ouvre le bal avec cette trompette et ce beat des îles caraïbes, ou encore ce Don’t Make A Fool Out Of Me au swing cool suivi d’un I’m Going Back très rockabilly et dansant. Parfois, curieuse idée, ils se lancent dans des morceaux très longs, trop longs, et l’intérêt faiblit comme What Quid (7:32) ou Smoking In Heaven (8:46) qui clôt le CD, malgré une partie d’harmonica envoûtante.
Sur YouTube une vidéo les montre sur scène, ils sont accompagnés de papa à la guitare et maman à la contrebasse, une entreprise familiale en somme pour une musique vintage.
Après un premier volume de reprises des classiques de la musique américaine, Plays Blues, Ballads & Favorites, Jimmie Vaughan dont le titre de gloire méritée est d’avoir été un des membres fondateurs des Fabulous Thunderbirds, revient avec une suite dont le titre déjà, prévient qu’il ne s’est pas cassé le médiator pourla réaliser. Accompagné des mêmes larrons, Billy Pittman (guitare rythmique), Ronnie James (basse), George Rains (batterie), Greg Piccolo et Doug James (saxes) et Lou Ann Barton (vocaux), les seize titres défilent, tous agréables à écouter surtout quand Mme Barton y met son grain de voix. Mais tout cela est trop sage et le gros défaut de Jimmie c’est qu’il manque d’émotion, de feeling, alors bien sûr on écoute ce CD de blues-rock sans déplaisir, mais ne l’eut-on jamais entendu qu’on en vivrait pas plus mal !
On retiendra quand même une version de Bad, Bad Whiskey d’Amos Milburn et les belles parties de guitare sur Teardrop Blues et Oh Oh Oh. Un disque de plus dans ma discothèque, rien n’y est mauvais mais rien n’en fait un achat obligatoire.