Embrayant le pas de M. Bertrand et de M. Copé, Laurent Wauquiez a indiqué, lundi 22 août 2011, via son groupuscule "la Droite sociale", qu’il préconisait "la création d'une contribution exceptionnelle des plus hauts revenus".
Il a précisé que cela serait valable pour tous, y compris Madame Bettencourt.
Dénonçant avec force les "dérives de l’actionnariat", qu'il qualifie de "cancer de la société française", il a émis l'hypothèse "de plafonner le salaire des grands patrons à 120 % du Smic, pas plus".
"Aujourd'hui, un célibataire du CAC40, cumulant les différents systèmes de niches fiscales, peut gagner 20 000 fois plus qu'un couple de travailleurs qui se lève tôt, a-t-il avancé. Ça, c'est la société française qui tourne à l'envers."
Le maire du Puy-en-Velay a jugé anormal que ces salaires, "parmi le plus indécents d'Europe", permettent aux plus fortunés, "de s’en mettre plein les poches au détriment des salariés à qui on ne cesse de demander des sacrifices, et plus encore en ces temps de crise. C’est intolérable !" S’est-il exclamé en réclamant le soutien sans faille et sans tarder du président de la République.
"Il est anormal que quelqu'un qui s’exile en Suisse, en Belgique ou au Luxembourg encaisse des dividendes faramineux en spéculant sur le dos de millions de travailleurs honnêtes et méritants", a-t-il également estimé, suggérant de surcroît d’éradiquer au plus vite retraites-chapeaux, paradis fiscaux et autres golden parachutes.
"EN FACE DES DROITS, IL Y A DES DEVOIRS"
D'après M. Wauquiez, ces mesures applicables par décrets, dès cette semaine, devraient, à court terme, rétablir "le sens de l'équilibre (...) au bénéfice des classes populaires et moyennes !".
Très déterminé, il a réaffirmé que, "en face des droits (...), il y a des devoirs, et que cela vaut pour les plus riches d’entre nous qui, depuis trop longtemps, se contentent de rafler les dividendes sans le moindre effort".
Tançant au passage la finance et les traders, il a insisté sur le fait qu’il serait intransigeant sur ces propositions qu’il juge "justes et équitables dans le cadre de la nécessaire réduction des déficits publics creusés, en grande partie, par les plus riches qui ne participent que trop peu à l’effort national".
Enfin, il a évoqué comme possibles sanctions, en cas de non soumission à cette "contribution exceptionnelle", les sorties d'école, les travaux de nettoyage ou encore "l'accueil de service public" voire, de "mettre au RSA, pendant un an ferme, les multirécidivistes de l'évasion fiscale si prisée chez les actionnaires et certains grands patrons".
Avant de conclure par un sonore : "Sus aux assistés de la finance et des marchés !".
That's All Fake ©