Premier volet d’un diptyque (il se peut qu’il y ait des suites sait-on jamais), Gantz : Au Commencement / Gantsu : Zenpen (2010) de Shinsuke Sato est l’adaptation live du manga de Hiroya Oku.
A une station de métro, Kei Kurono, un étudiant qui attend le train, pense reconnaître un ami d’enfance, Masaru Kato. Ce dernier vient en aide à un homme qui vient de tomber sur les rails. Il parvient à remonter l’homme. Alors que Kei tente d’aider Masaru à remonter sur le quai, il se retrouve à son tour sur les rails tandis que le train arrive. Les deux jeunes hommes vont se faire écraser puis… ils se retrouvent dans la pièce vide d’un appartement aux murs blanc où se trouve une sphère noire…
Pour commencer, je dois avouer ne pas connaître le manga Gantz. Enfin si, je le connais seulement de réputation. Je ne l’ai jamais lu comme je n’ai jamais vu la série animée qui en a été tiré. Finalement, j’ai la chance (façon de parler) de découvrir ce film sans appréhension et sans avoir de points de comparaisons. Je me lance donc dans le visionnage de Gantz : Au commencement. Une chose est claire, Shinsuke Sato nous livre un film grand public. Il n’y a pas de scènes chocs, si ce n’est celle qui se situe dans un garage qui s’avère ma foi fort sanglante et sympa à regarder soit dit en passant. Il n’y a pas non plus de propos irrévérencieux et les meurtres auxquels on assiste sont justifiables (plus qu’à l’accoutumer). Le casting est commercial à souhait et il est rare que commerce rime avec talent, en ce qui concerne le cinéma en tout cas. Du coup, les acteurs principaux nous livrent des prestations très moyennes (par contre la petite Natsuna Watanabe porte fort bien la combinaison, je ne me souvenais pas d’elle comme ça). Une autre caractéristique des films « grand public » c’est la mise en scène. Il ne faut rien attendre ici d’une réalisation qui se veut plate et sans saveur. Une réalisation qui aurait mérité un entrain que réclamait l’intrigue du film. Là où Gantz : Au Commencement est intéressant c’est pour son scénario, l’histoire qu’il dépeint. On y suit des personnes qui ont perdues la vie. Des personnes que l’ont commandite pour assassiner des… aliens. Cette traque aux aliens se fait dans des rues désertes où le temps semble s’être arrêté. L’ambiance du film qui en découle est surprenante et bien que le rythme souffre de temps en temps d’un montage bancale, les missions de ces « assassins morts-vivants » en combinaison en latex sont plaisantes à suivre. On assiste donc à un divertissement honnête qui livre par ailleurs des effets spéciaux corrects.Gantz : Au Commencement est un film qui se laisse regarder et qui a le mérite de maîtriser l’intensité dramatique tout du long. Ce n’est pas un film parfait (la mise en scène, les longueurs, les interprétations) mais il a le mérite de nous donner envie de voir la suite grâce à son idée originale. Surtout il donne envie de découvrir l’œuvre d’origine pour y découvrir l’étendu de l’univers qu’elle dépeint.
I.D