A l’image d’un Rafael Nadal, le physique a finalement eu raison de la belle série de Novak Djokovic. Résultat, pas de sixième Masters 1000 et quelques doutes sur son état de forme à une semaine de l’US Open.
Djokovic suffisamment remis pour la dernière levée du Grand Chelem ? (source : Reuters)
Visiblement en souffrance dès la fin du premier set, le n°1 mondial se veut pourtant optimiste sur sa capacité de récupération : « J’ai encore huit jours pour récupérer avant l’US Open. Je pense que ça me suffira pour être prêt » explique-t-il.
Un physique réglé
C’est que le public n’était plus vraiment habitué à voir Nole baisser pavillon sur abandon. La raison ? Une condition physique minutieusement préparée des années durant, dans l’ombre, au moment où le Top 10 venait à peine de lui ouvrir les bras (en 2007).
Premier pépin physique depuis longtemps
Tout est travaillé, de la résistance aux grosses chaleurs à l’endurance en passant par le caractère, parfois jugé arrogant sur les courts. Le n°3 de l’époque semble de ce fait étranger à tout pépin physique, s’opposant à la concurrence « gros bras » (Nadal, Soderling, Ferrer) mis sur la touche à tour de rôle.
Mais reste la nature de la blessure contractée par le Serbe, à un endroit stratégique : l’épaule droite. La qualité de service, l’une de ses principales armes (si tant est qu’il y ait des points faibles…), risque immédiatement d’en pâtir à cause d’une douleur persistante sinon d’une certaine appréhension au moment d’entamer le mouvement fatidique.
« Servir pas plus fort que 160 km/h »
C’est encore l’intéressé qui en parle le mieux : « Je ne pouvais pas servir, pas plus fort que 160 km/h ». Et le « Djoker » a peut-être aggravé sa blessure en tentant le tout pour le tout face à Andy Murray : « J‘ai tout essayé mais ça n’avait pas de sens de continuer comme ça ».
Djokovic est devenu le nouveau maître dans l’art d’écouter son corps, au coude-à-coude avec un « ancien », Roger Federer. Il lui reste tout juste juste une semaine pour apporter un ultime coup de grâce en 2011…