Nous le savons, vous commencez à en avoir marre d’entendre parler de la GamesCom. L’Allemagne, Battlefield 3, Diablo III, Mass Effect 3, le IIIe Reich, Uncharted 3, Gears of War 3, etc. Tout a déjà été dit et, pour vous rassurer, nous ne comptons pas en rajouter une couche. On se contentera de vous parler de la GamesCom en terme d’évènement en se posant la question suivante : Ne vaut-il pas mieux se taper l’intégrale des experts à Rungis plutôt que les centaines de kilomètres qui vous séparent de cette foire au t-shirt allemande ?
Gedulden sich Sie bitte
Bien entendu, il y a des choses amusantes, des plus petits jeux plus accessibles et même des photos marrantes à faire avec de jolies bimbos déguisées à être à moitié à poil ou en stormtrooper… Et là, c’est chacun ses goûts et, comme le disait John Galiano avant de lustrer son casque à pointe avec une kippa, « je préfère le mauvais goût à l’absence totale de goût ». (Ce qu’il prouva peu de temps après, d’ailleurs. Mais je m’égare !)
Le reste du temps, et il faut bien vous l’avouer, vous vous taperez des files ou des séances de chants allemands et de cris de guerre autour de distributions de T-shirts. Et on ne peut pas en vouloir aux éditeurs, après tout, on se trouve en Allemagne, c’est bien normal que les conférences soient dans cette magnifique langue flexionnelle comportant des conjugaisons et des déclinaisons (l’instant Wikipédia imposé par notre sponsor le magazine féminin Intellectu’elle, que nous remercions. A ce sujet, nous vous ferons bientôt gagner de magnifiques tampons/marque-page de la gamme « Règles de Gra’Mère »).
Concernant les files, il faut vraiment comprendre ce que j’entends par là. Je ne vous parle pas de la petite file plutôt mignonne que vous vous tapez pour développer vos formes à l’aide de burgers. Non ! Ici, c’est de la grosse file, du genre hôpital militaire au Vietnam. Avec un temps d’attente estimé à 6h pour tester BF3, inutile de vous préciser qu’il vaut mieux se ramener avec une console portable. J’ai mis près de deux heures pour tester Batman Arkham City pendant 10 minutes, chose que j’ai évitée en balançant mon badge presse rose au nez d’un gorille de chez Blizzard lorsqu’il s’agissait de tester Diablo III.
Des développeurs sympatochs, tout de même
En même temps, c’est normal ! Comment ne pas être sympa quand on fait le plus beau métier du monde ? Mais certains développeurs sont vraiment accessibles et anglophones, ce qui permet tout de même de communiquer avec eux quand on ne parle pas l’allemand, cette langue flexionnelle comportant des conjugaisons et des déclinaisons. Mention spéciale à l’équipe de Wildstar, de Gotham City Impostors et aux gars de chez Trion.
On peut d’ailleurs voir qu’il y a plusieurs écoles dans l’établissement de stand. D’un côté, vous avez les gros éditeurs et leurs surfaces vides qu’ils cherchent à remplir le plus de superficie de jeunes allemands criards et surexcités en leur balançant des T-shirts. Soudainement, on se retrouve devant une reconstitution de la bataille du Schrei Tour où les courageux guerriers de Tokio Hotel ont dû se défendre des assauts répétés de milliers de groupies en extase. Et vraiment, c’est impressionnant. Le Ja! en coeur et bien, ça fait vraiment peur. Dans cette catégorie : NCsoft et la partie Guild War 2 ou encore Frogster.
Ensuite, vient la seconde école : le stand plus rempli, moins gueulards, plus sympa. Ici, on peut citer le stand de Trion, son équipe abordable et son énorme méca. Certains stands sont carrément intimistes une fois la file d’attente passé. Pour Gotham City Impostors, par exemple, vous êtes carrément en tête à tête avec l’un des développeurs qui vous susurre des tas de cochonneries sur le gameplay de son bébé à l’oreille. Et bon sang ! C’est ça que l’on attend quand on se tape le voyage ! Schnitzel !
Le stand de All Zombies Must Die étaient aussi très marrant, un gros libre accès où il n’était pas rare de jouer avec des inconnus. Si vous êtes fans de e-sport, il y avait
même des tournois de League of Legend, de DotA 2, de Starcraft et même de Ping Pong Kinect sur certains stands.
Alors on y va ou pas ?
Franchement, si vous y allez en groupe histoire de jouer à chat bite pendant les files d’attente, pourquoi pas. Le reste du temps, vous déambulerez dans de larges couloirs bondés en pensant à la future file que vous vous taperez. Si l’Allemand n’est pas votre truc, il vaut mieux attendre le Paris Games Week en suivant les tournois et autres news qui sont généralement retransmises en direct par quantité de sites généralistes et blogs. Après, il y a l’ambiance, c’est vrai…
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