Même par gros temps à la bourse et sur les obligations, certains placements offrent toutes les garanties pour son épargne.
L'alerte sur les marchés boursiers à de quoi inquiéter les particuliers. Qui se demandent quel impact aura cette crise sur leur épargne, ou si l'immobilier reste bien une valeur refuge. Heureusement, sur quelques produits, il n'y a aucune question à se poser, puisque les taux de rémunération sont garantis contractuellement.
Les livrets réglementés
Livret A, Livret Développement Durable (LDD) ou Livret Jeune : pour les fonds qui y sont déposés, la rémunération proposée est garantie...aussi longtemps que l'Etat ne révise pas le taux en
vigueur. Cela peut jouer à la hausse, comme dernièrement avec + 0,25 % pour ces différents produits. Chaque type de livret réglementé possède ses propres règles du jeu, sur base du taux du livret
A. Pour rappel, ce dernier rapporte actuellement 2,25 % net par an dans la limite de 15.300 euros par personne hors capitalisation d'intérêts. Dans la famille des livrets réglementés, le livret
d'épargne populaire (LEP) propose actuellement 2,75 %. Certains livrets jeunes montent jusqu'à 4 %, mais le plafond de dépôt est assez bas (1.600 euros hors intérêt).
Les livrets bancaires
Pas plus d'inquiétude à avoir concernant les « super livrets » non réglementés, qui garantissent la préservation de vos dépôts. Comme pour les livrets réglementés, l'épargne y reste
disponible en permanence. Mais à leur différence, les plafonds de dépôts sont bien plus élevés. Sur ces produits l'attention est moins à porter sur la sécurité de l'épargne que sur sa
rémunération. En effet certains livrets proposent des taux alléchants...mais qui ne valent que pour un montant et une période donnés. De plus, la rémunération est présentée généralement hors
impôts. Pour mémoire, leurs intérêts sont taxés à 31,3 %.
L'assurance-vie
Les contrats en euros restent a priori sûrs pour les épargnants. D'une part, les sommes investies sont garanties par l'assureur. D'autre part, les intérêt de chaque année sont définitivement
acquis et font dès lors partie du périmètre garanti par l'assureur. C'est ce que l'on appelle l'effet cliquet.
Si le capital est garanti, le risque peut se traduire dans le rendement. Mais là aussi des protections existent. Certains contrats prévoient dès le début de l'année un taux minimum garanti (TMG),
c'est à dire une performance plancher, afin d'attirer les souscripteurs. Par exemple pour 2011, ces taux étaient de 3 % chez Allianz, 3,35 % chez HSBC, ou encore 3,375 % chez Altaprofits... Il
est a priori trop tard pour souscrire à ces offres limitées dans le temps. Mais pensez à vérifier dans votre contrat si vous bénéficiez de ce type de clause.
En dehors de cette protection, les rendements des contrats en euros restent sensibles à la conjoncture, mais dans certaines limites. Faiblement investis en actions, ils souffrent relativement peu
des déboires boursiers. Quant à la crise de la dette, elle peut bien entendu affecter le rendement, en fonction de l'importance de son exposition. « Un assureur avec qui je travaille est exposé
aux obligations grecque, mais seulement à hauteur de 1,5 %. En cas de défaut, cela ferait reculer la performance annuelle de l'ordre de 0,20 % », note Matthias Guyot, associé au cabinet Alain
Sauzet. Les difficultés d'une économie plus importante -comme l'Italie, constituerait un danger autrement plus redoutable, ses titres de dette étant bien plus présents dans les contrats. Mais ce
scénario n'est pas à l'ordre du jour et, le cas échéant, dépasserait largement le cadre de l'assurance-vie
(source lesechos.fr)