Nous sommes à Melbourne. Lors d'un barbecue entre amis, Harry gifle un enfant qui n'est pas le sien, un petit garnement un peu trop vif qui menaçait de blesser son fils. Cet incident qui, il y a quelques années, serait passé inaperçu, va se transformer en véritable scandale dans ce petit cercle d'amis. A travers une dizaine de personnages, entre autres l'auteur de la gifle, la mère de l'enfant et leurs familles, l'auteur va nous décrire les incidences de cet acte sur leurs vies respectives.
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"Provocant, urgent, impitoyable, un roman coup de poing, une révélation dans la lignée d'un Don DeLillo ou d'un Jonathan Franzen." Oui c'est ce qu'on nous promet avec la lecture de ce livre...
Et bien nous en sommes loin. C'est assez rare que j'abandonne un livre en cours de lecture. J'ai refermé celui-ci après en avoir lu un peu plus de la moitié. Ni révélation, ni gifle, ni coup de poing, juste un énième roman qui relate des histoires de couples, de familles, qui dépeint une société qui, entre racisme et violences physiques, n'est pas rose (wouah quelle découverte). Rajoutez un petite pointe de sexe et vous arriverez à un bouquin n'a vraiment pas grand intérêt.
Les personnages sont tous détestables, aucun ne m'a semblé digne d'intérêt. On nage en plein clichés : le sale môme tellement materné que sa mère, elle-même maltraitée par son mari alcoolique et artiste raté (ou vice versa), continue d'allaiter alors qu'il a 4 ans ; le type à qui tout réussi qui fume ses joints autour de sa belle piscine, qui trompe bien sûr sa femme et profite de ses cinq à sept pour sniffer un peu de coke avec sa maîtresse et finit par gifler un gosse ; les aborigènes qui, pour couronner le tout, sont convertis à l'islam histoire de montrer que oui, la société australienne renie non seulement les aborigènes mais en plus elle est islamophobe (sans blague)...
Alors oui, c'était peut-être le but de Tsiolkas : nous mettre devant les yeux une réalité qui dérange. J'ai envie de dire "Pourquoi pas ?" mais tout dans ce livre sent le déjà vu.
Grosse déception donc...
"La confiance, ça se limite à la famille. Point barre. Et encore, pas toujours."
La Gifle, de Christos TsiolkasChez Belfond480 looooongues pages
A suivre :