Max | Subir

Publié le 22 août 2011 par Aragon

Il est des choses qu'il faut subir, c'est ainsi. On n'a aucun pouvoir dessus. Si, on peut s'éloigner, ne pas prendre fait et cause, ne pas voir, se barrer, se planquer, enfin, pas y être quoi. Mais c'est pas évident. Obligés de subir un pape, obligé de subir des fêtes.  

C'est, "ce monsieur", dont une passante madrilène interwievée se demande tout le bien fondé de sa -chère- visite à Madrid. Imaginez qu'il y ait un chef d'état juif et musulman. Imaginez qu'il y ait un pays "juif "et "musulman". Le pays "musulman" aurait était rasé depuis longtemps ça c'est sûr, ça fait pas l'ombre d'un doute. L'aurait pas résisté à Bush junior. Ben le Vatican c'est un état représenté à l'ONU et tout et tout, indépendant, et tout et tout, dont le chef d'état à vie est le pape. Un état catho. Le monde et les madrilènes cette année subissent ces hordes de fanatiques dont la MIVILUDE devrait s'inquiéter, qui se répandent dans les TGV, les airs et les trottoirs, nettoient leurs crottes de chien intérieures (nombreux péchés... bénissez-moi mon père parce que j'ai péché)  publiquement, à grand renfort d'eau bénite. Alléluia. On subit ça, le monde subit ça. Imaginez le même rassemblement de JMJM (journée mondiale de la jeunesse musulmane)... Ben la doudou la didon, je préfère pas y penser !!!! Ferait prendre la route à notre Charles de Gaule à hélice nucléaire dare dare, pour moins que ça, notre petit président.

Ensuite sans être contre tout en n'étant pas pour, personnellement je m'en tape, y'a les fêtes monstres du grand Sud-Ouest, parmi les plus grandes fêtes du monde civilisé : Pampelune, Bayonne et Dax. Pas pisse-froid, nan !!! J'ai de la famille festayre et musicienne impliquée, j'ai des potes et des des potesses qui s'éclatent comme des fous et comme il faut dans ces cirques-là. Faut de tout pour faire un monde. On fait la fête depuis bien avant Gergovie ; Sappho à Mytilène en faisait de super. Ok pour la fête. Mais y'a un mais... Y'a un couic qui me reste en travers de la gargante. Pour ne parler que la dernière fête de Dax, le compte-rendu doit être clean et soft. On s'est bien amusé, tout s'est bien passé. Consignes de la préfecture des Landes et de la mairie de Dax. Circulez, y'a rien à voir...

Faut rien dire, rien écrire de politiquement incorrect sinon gare à la censure. Les journalistes ont leurs petits doigts sur la couture du pantalon. Une fête c'est trop énorme, y'a trop d'enjeu. Financier et politique. Quand on peut pas faire autrement - hélas - le fait est rapporté. Ainsi cet homme (enseignant) tué il y a quelques années. Mais ça, c'est pas bon pour le business. Les fêtes, "ça doit" toujours bien se passer. Tenez, vous ferez le calcul vous même, cette année on a vendu aux fêtes de Dax, 1,5 million de gobelets à 2,50 € pièce. La Croix Rouge doit surtout afficher un strict devoir de réserve. Ne pas rapporter leurs trouvailles de la nuit ou du petit matin. Dizaines et dizaines de comas éthyliques. Le plus jeune avait 11 ans cette année. Record battu. Les parents ne sont pas venus le récupérer, ni le voir dans la nuit, z'étaient aussi bourrés que lui.

Y'a un truc aussi que je veux dénoncer car ça me gonfle grave de chez grave. La fête OK. Qu'il y ait des débordements OK, chacun sait qu'en allant dans la place les soirs de fiesta, ça sera chaud. On assume. Mais le quidam qui n'est pour rien dans ce grand cirque, le pékin qui veut circuler, passer, aller par exemple à la gare SNCF récupérer un enfant un soir de fête à Dax et qui ne peut pas, une ambulance qui ne peut pas passer ou sera agressée une fois rendue sur le lieu par des cohortes de mecs bourrés, là, je dis ras-le-bol de ces conneries !!!

Une amie me raconte qu'elle va à la gare chercher sa fille un soir des fêtes de Dax, cette année. Peut pas faire autrement, la gamine est mineure, faut bien aller la chercher. Sur le pont de la gare un barrage de mecs excités et bourrés graves. Le degré zéro du machisme d'égoût. La voiture peut pas passer. Faut répondre à une demande de gage. T'as pas le choix. C'est ça ou ta voiture est "transportée à la main"(vrai), abîmée, escaladée par la meute. Cette mère de famille doit donc sortir de sa voiture. On lui écrit à 3 endroits sur son tee-shirt "Lèche-moi la chatte". Cette phrase, elle doit la prononcer devant tous ces abrutis à haute et intelligible voix pour qu'ils la laissent repartir. Elle repartira après s'être exécutée. Les jeunes sont heureux, ils en salivent, ils en bandent, ils en éructent, ils en éjaculent de plaisir... à la suivante.

Je ne dis, ni n'ajoute rien de plus. Je dis simplement pour finir ce billet : Ras-le-bol, mais ras-le-bol de subir des papes et des cons. Des bénédictions "Urbi et lèche-moi-la chatte, Orbi" !!!