L'école, la morale et les politiques

Poursuivant une politique qui a déclaré que la seule méthode d'apprentissage de la lecture était le retour à l'antique B-A BA, le gouvernement a décrété que l'école devait revenir aux apprentissages fondamentaux : Lecture, écriture, calcul. Très bien, mais il me semblait que c'était déjà l'objet de la précédente réforme de l'école. Cependant, pour ce gouvernement, les fondamentaux ne s'arrêtent pas là, ils ont ajouté l'instruction civique, mais surtout le patriotisme et la morale !!!
Il faudra donc que chaque élève connaisse et chante la Marseillaise et apprenne les règles de bienséance, le Bien, le Mal et tutti quanti ! Formidable, non ! D'ici peu, nous aurons le retour de l'estrade, du bonnet d'âne et de la blouse grise. Le modernisme version UMP est un retour au début du XXe siècle, voire même avant.
Ce sont les mêmes qui clament partout qu'il y a trop de matières à l'école et qui ajoutent le patriotisme, la morale et le devoir de mémoire envers un enfant victime de la Shoah tout en proclamant le retour aux fondamentaux.
Il y aura certains conservateurs nostalgiques qui trouveront ça très bien. Sans doute les mêmes qui trouvent qu'un instituteur est inférieur au prêtre et que l'espoir est indissociable de la croyance.
Quand à l'enseignement de la morale, il serait temps que certains hommes politiques l'apprennent également et surtout, la pratiquent. Je pense notamment au député-maire UMP qui a touché les ASSEDIC pendant huit mois jusqu'à ce que le Canard Enchaîné ne dévoile le pot aux roses. Il s'appelle Gérard Gaudron, il est maire d'Aulnay sous Bois et prétend qu'il ne s'était aperçu de rien. Voilà un homme qui fait bien peu de cas des 1500 euros mensuels ponctionné sur la caisse des chômeurs.
Si la morale est respectée, ce rustre qui nous prend pour des cons sera battue aux prochaines municipales, mais en la matière, rien n'est moins sûr. Rien qu'à voir comment Patrick Balkany a été réélu dans sa mairie...
Mais la morale, c'est comme la modération salariale, c'est bon pour les petites gens, non pour nos chères élites.

Dominik

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