Un film de science-fiction/super-héros de Joe Johnston (2011) avec Chris Evans, Tommy Lee Jones & Hugo Weaving.
Cinéma Ciné Quai St Quentin 02 Salle 1.
Séance de 15h45
VF & 2D
L’histoire (Source Allociné) : Steve Rogers, frêle et timide, se porte volontaire pour participer à un programme expérimental qui va le transformer en un Super Soldat connu sous le nom de Captain America. Allié à Bucky Barnes et Peggy Carter, il sera confronté à la diabolique organisation HYDRA dirigée par le redoutable Red Skull.
Une chronique de Sypnos
Loin de révolutionner le film de super-héros, Joe Johnston, déjà réalisateur du sympathique Rocketeer il y a une dizaine d’années, fait preuve ici d’un classicisme bienvenu. Le réalisateur prend le temps d’installer son récit et ses personnages afin de ne surtout pas sacrifier l’histoire à des délires SFX et à des situations too much.
En gardant cette facture classique, il réussit à ancrer le film dans l’époque de son récit (la Seconde Guerre mondiale) tout en permettant au spectateur actuel d’apprécier la création de ce premier Avenger à sa juste valeur.
Captain America n’est rien moins qu’un grand cri d’amour aux serials des années 50 à l’instar d’un Indiana Jones ou, justement, du Rocketeer. On a devant les yeux la véritable structure d’un film avec un vrai début, un récit enlevé et une fin - ce qui à l’heure actuelle est déjà un exploit en soi.
Il reste que cet aspect des choses peut rebuter quelques spectateurs plus habitués à des déluges d’effets spéciaux et à de l’action non stop. Durant la séance, j’ai donc pu noter de l’impatience parmi les spectateurs adolescents ou les plus jeunes. Un comble, je pense, car on sent parfois que le rythme a été poussé pour justement pallier à ce qui pourrait passer pour une certaine mollesse auprès du public adepte de montages sur-découpés.
Je pense donc que le film est un bon film d’aventures qui ne sacrifie pas son fond à la forme, quitte à ne pas plaire à tout le monde - et c’est très bien comme ça. D’ailleurs le résultat est plus que surprenant et fait partie à mon sens des réussites du genre.
Je noterai également que le casting est vraiment bien choisi. Chris Evans qui incarnait « La Torche humaine » dans les deux volets des Quatre Fantastiques prouve ici qu’il peut jouer sans cabotiner et sans problème se glisser dans le costume d’un des plus grands mythes du comic U.S. Evans est un Captain America crédible et humain, que ce soit avant ou après sa transformation. Il faut sur ce point souligner le très bon travail d’effets visuels rappelant ce qui avait été orchestré sur Benjamin Button.
A noter également que l’actrice principale possède ce charme inhérent aux comédiennes des fifties tout en insufflant à son rôle la part de modernité nécessaire pour faire de son personnage une femme forte et moderne.
Il reste alors à souligner le rôle d’Hugo Weaving qui revient à un bad guy – on se souvient de l’inoubliable Agent Smith dans la trilogie Matrix. Il incarne le fameux Crâne rouge avec sa grandeur coutumière. Si le doublage VF était sympathique, je suppose que le côté naturel de son jeu en VO doit vraiment apporter à cette figure emblématique du Mal le surplus de crédibilité indispensable pour faire de ce porteur de masque (V For Vendetta) un méchant d’envergure. Las, le maquillage a ses détracteurs et quelques rires ont fusés lors de la découverte de son vrai visage. Sincèrement, je trouve qu’il n’y a pas de quoi en rire car le personnage est interprété de façon inquiétante et mégalomaniaque par un comédien de talent qui, à l’évidence, s’est fait plaisir en incarnant ce superbe méchant.
En y réfléchissant bien, je trouve que seul Tommy Lee Jones joue vraiment à l’économie même si les traits d’humour dont il parsème le film sont les bienvenus.
Captain America : First Avenger est un spectacle classique à la mise en images soignée mais non dénuée de charmes. Ce film n’est rien moins qu’un film d’aventures de qualité. Tout y est calibré, que ce soit le jeu de ses comédiens, sa réalisation ou ses S.F.X.. Il reste que si tous ces points sont de bons points, il m’a manqué ce je ne sais quoi qui avait fait pour moi du premier Iron Man un classique dès sa première vision. Peut être est-ce ce grain de folie qui fait défaut à l’ensemble et que bizarrement je n’imagine pas dans un tel sujet… Peut être…
Ma note : 6/10
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