Disco

Publié le 22 août 2011 par Olivier Walmacq

Genre : moisi

Année : 2008

Durée : 103 minutes (et elles ne passent pas vite...)

L'histoire : Didier Travolta, 40 ans et endétté jusqu'au cou, se voit retirer la garde de son fils, Brian (dèja...), car il ne peut lui offrir des conditions de vie "décentes" (en gros, il vit près des docks du Havre) et des vacances "normales". Jean-François Jackson rouvre le mythique Gin Fizz, célèbre pour ses concours de danse disco. Le premier prix ? Un voyage en Australie. Pour récupérer son fils, Travolta bat le rappel de ses deux anciens comparses, Neuneuil (pffff...) et Walter. Mais les années ayant été impitoyables, ils sont obligés de faire appel à France Navarre (et Bleu Blanc Rouge tant que tu y'es ?), professeur de danse classique.

La critique de Leslie Barsonsec :

Comment réussir un carton facile et immérité dans notre beau pays ? Prenez un comique en vogue, au registre limité mais cependant sympathique (voila, j'ai dit une chose positive...), et un metteur en scène spécialisé dans les thématiques tout sauf évidentes (le foot, le camping, le disco...voyez un peu l'avant-gardiste!). Faites mousser avec un reste de distribution qui brasse large (Cordy pour les "vieux", Le Bihan pour les fans s'il en reste, Béart pour la caution "Film d'auteur", Demaison pour le côté "comique qui monte"...), et assurez-vous le matraquage quotidien de médias complaisants (les inamovibles TF1-RTL-Le Parisien/Aujourd'hui en France, mais aussi Europe 1, Canal...).

Dèja, vous sentez l'attente du public qui, par pur réflèxe pavlovien, décrète sans même se rendre compte de la manipulation : "ça a l'air bien, faudra allez le voir!". Le jour de la sortie venu, 2 salles sur 5 sont uniquement consacrées au "film" en question... Vous faites des micro-trottoirs truqués à la sortie des salles où seuls les ravis de la crêche ont le droit de l'ouvrir.
Voila vous avez berné tout le monde, vous êtes le roi du pétrole!!!

Alors vous allez me dire : "Et le film ?" Dèja, j'aimerais que l'on ne prenne pas cette critique comme un défouloir gratuit.
Oui, je le confesse, j'ai trouvé "Camping" bien sympa! Mais à trop tirer sur les câbles, ça finit par péter! (ben oui, une ficelle c'est trop fin!!!).
Là où Dubosc se nommait Patrick Chirac, il est désormais Didier Travolta! Depardieu (encore une histoire de pension alimentaire ?) est Jean-François Jackson! Non mais à quand Raoul Mandela, Théodule Jagger ou Albert Clooney ?
Rien que ce clin d'oeil gros comme mon cul est tout bonnement pathétique!

Le contenu... Ben l'éternelle lutte des "méchants" riches contre les "gentils" pauvres... Le seul perso qui est dépeint comme un enfoiré de première est Demaison qui interprète le frère de Béart.
Une Béart qui devait franchement se demander ce qu'elle foutait là, tant elle semble avoir lu le scénar de travers (et du coup regretter sa décision...). Il y'a dans ses yeux la même frayeur que celle dans les yeux de Domenech lors de l'Euro 2008... La façon dont elle réagit aux "blagues" de Dubosc (dont le fameux "a la Saint-Valentin, si elle te touche la main. Vivement la Saint-Marguerite..."), à ses dragouilles minables... Bref, une magnifique erreur de casting!!!

Cordy est aussi crédible en mère que Line Renaud... Le Bihan en docker syndicaliste : comment vous dire...Imaginez Poelvoorde dans le rôle de Che Guevara! Ben là, ça fait un peu le même effet! L'autre qui fait Neuneuil (Abbes Zahmani ? Si vous me le dites, j'veux bien!) joue sa partition sans faire de vagues, mais bon ça ne va très haut non plus. Ah oui, y'a la pub déguisée aussi! A maintes reprises, on entend "Neuneuil, Darty a appelé" (ben ouais, il bosse là-bas, la veste et tout!).
Dubosc va bouffer au Buffalo Grill (matraquage pendant dix minutes sur les enseignes lumineuses...)! Ce qui ne contribue pas à me rendre cette bouse sympatoche!

Bon, je vous rassure : ça finit bien! Les vieux ringards rouillés finissent par retrouver la foi plus ou moins honnetement et y z'ont gagné!
Et pour vous dire l'effet que procure ce film : je l'ai regardé avec des gens très réceptifs à ce genre d'humour (j'en profite pour embrasser mes parents, autant que cette chronique serve à quelque chose!) et leur réaction était sans appel : baillements intempestifs, rictus consternés, la parfaite panoplie du mec qui s'éclate!!!

"Hein t'aimes ça la merde!" semble dire un Onteniente cynique à son troupeau dèja consentant...

Note : 00/20
Note naveteuse: 18/20