Wilfred US // Saison 1. Episode 10. Isolation.
"Isolation is a self-defeating dream" - Carlos Salinas de Gortari
Wilfred reste sincère avec elle même et nous livre encore une fois un épisode excellent et surtout très malin en utilisant une fois de plus les rêves de Ryan pour nous plonger dans un univers assez bizarre et mystérieux. Tout d'abord Ryan se sent isolé de ses voisins et du coup, quand il y a des cambriolages dans le coin et que chez lui non, tout le monde le soupçonne mais grâce à l'aide de Wilfred, il va être innocenté (notamment quand ce dernier va réussir à faire accuser un jeune garçon puis ensuite un SDF mort). Wilfred est une série qui s'encanaille de bonnes choses quand même. Et surtout, c'est ciselé et très bien maîtrisé. Cet épisode se concentre donc sur le fait que Ryan soit isolé de tout le monde, dans sa bulle et pas prêt d'en sortir. On le voit bien dans son rêve qu'il n'arrive pas à parler de son problème avec les autres. Il n'est donc pas soigné (du moins, en apparence Wilfred semble l'aider mais au fond de lui ce n'est toujours pas ça).
Alors après coup, on découvre que Ryan va se mettre à avoir une discussion avec sa voisine (et gardienne de Wilfred), que tout le monde va se mettre à ses pieds quand on va découvrir (grâce à Wilfred) que ce n'est pas lui qui a commis ces vols. La série permet donc aussi d'aller au plus profond de l'être de son personnage incarné par l'excellent Elijah Wood. On est plus vraiment au niveau de ce que j'appelle la petite thérapie du début, qui se clôture en quelques minutes. Il a besoin d'aide et Wilfred qui n'est à mon avis qu'on projection de son mal être et surtout de sa personne maléfique sur un chien. Peut être que ce complexe freudien est assez stéréotypé par le scénario mais c'est ce qui rend le truc encore plus génial. Je ne sais pas trop si la saison a un vrai fil conducteur d'un point A à un point B (on le voit bien, on erre pour le moment, puisque seulement l'épisode 9 nous permet de faire des conclusions sur ce qu'a Ryan).
Note : 7/10. En bref, Wilfred est toujours aussi incisive, le sujet maîtrisé et le scénario coloré. Réussi.