Ora Musu Clemens Hope : Nous avons contribué à l’achat des moustiquaires

Publié le 22 août 2011 par 237online @237online

Écrit par Mutations   

Lundi, 22 Août 2011 08:14

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La représentante du Fonds des Nations unies pour l'enfance évoque le rôle de cet organisme onusien dans la campagne de distribution que vient de lancer le Cameroun.
Le Cameroun a procédé ce samedi 20 août 2011 au lancement officiel de la campagne nationale de distribution gratuite de moustiquaires imprégnées de longue durée d'action (Milda). En tant que partenaire du gouvernement camerounais dans ce projet, ça doit être une satisfaction de voir que les choses se mettent effectivement en marche ?
Seulement 13% des enfants de moins de 5 ans dorment sous une moustiquaire. Afin de contribuer à la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (Omd) 3, 4 et 5 en 2015, l'accès universel aux moustiquaires à travers la distribution de masse doit être assuré, avec un accent sur les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes.
C'est pourquoi l'Unicef s'est résolu à réduire le nombre de décès liés au paludisme au Cameroun, en s'engageant pleinement comme partenaire du gouvernement camerounais dans cette lutte. Donc, la campagne qui vient d'être lancée est un grand événement pour le Cameroun qui a réussi à mobiliser les fonds pour la couverture universelle des moustiquaires imprégnées de longue durée d'action (Milda).

Quel a été l'apport concret de l'Unicef dans cette campagne ?
L'Unicef a soutenu le gouvernement camerounais dans la soumission au Round 9 du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. A cet effet, nous avons aidé le gouvernement camerounais en contribuant financièrement à la campagne à travers le financement de la Fondation des Nations Unies qui a offert 225.000 Milda au Cameroun. Au moment de la décision du Cameroun de soumettre une proposition au Fonds mondial, l'Unicef a lancé un partenariat avec Malaria No More (une Ong américaine, Ndlr). Le fondateur de cette Ong a visité le Cameroun, et a pris l'engagement d'aider le Cameroun dans sa soumission.
Malaria No More a choisi l'axe de la communication stratégique pour faire avancer la campagne et la distribution universelle au Cameroun à travers la campagne NightWatch qu'elle a financée avec les donateurs comme Mtn, Exxon et Cotco. Cette campagne est un exercice innovateur qui utilise des Sms éducatifs pour rappeler aux populations de dormir sous moustiquaires. Malaria No More a engagé de grands artistes camerounais pour chanter un hymne national de lutte contre le paludisme. Une vidéo a aussi été enregistrée, elle sera diffusée dans tout le pays jusqu'à la fin de la campagne, et même l'année prochaine afin d'éduquer la population sur la maladie et les méthodes de prévention. Par ailleurs, l'Unicef, comme les autres partenaires au développement, a piloté la distribution des moustiquaires dans trois districts l'année dernière, au côté du gouvernement camerounais. Nous avons à nouveau travaillé avec le gouvernement pour incorporer toutes les leçons tirées de cette phase pilote dans cette campagne.

Vous dites avoir porté le projet depuis le début. On se serait donc attendu que vous preniez la parole samedi dernier lors du lancement, ce qui n'a pas été le cas...
La parole a été donnée à l'Oms (Organisation mondiale de la santé Ndlr), et je pense que l'action de l'Oms comme chef de file de tous les partenaires en santé est une bonne chose. Notre travail est d'aider le gouvernement à rehausser l'obtention de près de 9 millions de moustiquaires pour les populations camerounaises, «sans distinction de nationalité» comme le dit le ministre de la Santé publique. Nous n'éprouvons donc aucune frustration à ce sujet, ce d'autant plus que cette campagne est une grande réussite. Le gouvernement a bien planifié cette distribution et cette mobilisation des ressources. Et quand les choses sont bien faites, il faut le dire.

Allez-vous accompagner le gouvernement dans cette campagne, ou votre rôle s'arrête avec le lancement de la campagne ?
Le gouvernement va lancer le dénombrement des ménages avec la distribution des «vouchers», c'est-à-dire les tickets pour les moustiquaires. Nous allons continuer pour évaluer quel était l'impact de la décision du gouvernement concernant la gratuité du paludisme simple chez les enfants de moins de 5 ans. Nous serons sur le terrain pour voir comment se passe la campagne parce que le Cameroun est le premier pays de la sous région avec une couverture universelle. Nous serons là pour voir quelles sont les actions à améliorer à l'avenir, et voir comment aider davantage le gouvernement dans ce sens. Dans l'Adamaoua où nous intervenons, l'Unicef a pour tâche de superviser la distribution des moustiquaires sur le terrain en collaboration avec les autorités administratives, en apportant un appui capital aux autorités administratives et au ministère de la Santé publique dans cette région. Après la campagne, il y aura un suivi rigoureux et une évaluation de l'impact de cette campagne.

Le gouvernement a engagé un plaidoyer en faveur des partenaires habituels et d'autres donateurs en vue de mobiliser les ressources nécessaires pour combler le gap des moustiquaires. Allez-vous réagir à cet appel ?
Nous sommes en train de chercher d'autres partenaires pour voir comment on peut combler ce gap. Sous le leadership du gouvernement, on va réussir, je n'en ai aucun doute.


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