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La chute du geek...

Publié le 22 août 2011 par Sid

Chute libre

L

a contagion par le virus de la chute libre s'étant faite au-delà des espérances du porteur, j'ai dû me livrer à l'activité favorite du geek commençant une nouvelle discipline : s'équiper. Je me suis donc mis à écumer le web, ce qui m'a conduit directement dans l'antre du chuteur à Paris, Globaero Shop dans le douzième, pour y acheter un pack de survie. Minimum vital qui comprend, paraît-il, un altimètre, un casque, des lunettes et une paire de gants.

Pas mal de boutiques vous proposent d'ailleurs des packs regroupant ces quatre accessoires de base à des prix forts intéressants. En ce qui me concerne, comme les lunettes m'ont été offertes à l'occasion de la PAC et que, considérant la saison, l'achat des gants n'est pas plus urgent que ça, ce sera d'abord le casque et l'altimètre...

Casque Airgun

On commence avec le casque. Parce que bon, sans même se pencher sur l'esthétique de ceux qui sont aimablement prêtés en centres école, en trouver un qui soit d'une part à sa taille et d'autre part agréable à porter n'est pas forcément gagné. Après moult recherches, il apparaît que les casques Airgun offrent un excellent rapport qualité/prix. J'ai donc opté pour le modèle phare proposé par cette boîte tchèque. Il est en fibre de carbone, dispose d'un logement pour altimètre sonore[1] et se trouve en pleins de coloris, dont le noir mat qui a eu ma préférence. À l'usage, je suis content de mon choix : le casque est super léger et s'avère très confortable avec son système de réglage plutôt bien pensé. De plus, son profil est parfait pour y fixer une GoPro. Et même s'il est encore un peu tôt pour y penser, c'est un dernier argument à prendre en compte[2].

Altimètre Pro AP300

Ensuite, l'altimètre. J'ai opté pour un AP300 de chez Falgayras en version noire et cadran vision nocturne. Pourquoi pas AP100 ou un AP200 ? Aucune raison technique particulière, sinon que je voulais un modèle en aluminium et que le design du boîtier de l'AP200 expose trop le verre aux rayures. Quant au choix du cadran, aucun rapport avec une quelconque perspective de saut de nuit[3], juste le fait que je me suis rapidement aperçu, genre dès le deuxième saut, que je lisais nettement mieux l'altitude avec une gaiguille blanche sur fond noir que l'inverse. Et comme le traitement phosphorescent ne coûtait pas plus cher... Là encore, je suis très satisfait de mon choix.

Ainsi armé, je suis allé sauter au CEP Alsace, club très sympathique en bordure de Strasbourg, très bien pour découvrir l'architecture de la ville sous voile, puis à Mesquite au nord-est de Vegas d'un Cessna 182[4].

Altimaster N3

Ensuite, j'ai fait l'acquisition d'un altison[5]. Bien que largement inutile à mon niveau de pratique, je n'ai pas pu résister à l'occasion qui s'est présentée de me procurer un Altimaster N3. Un petit device bien sympa qui fait altimètre numérique, altison et enregistreur de sauts. Ce sont les deux dernières fonctions qui m'intéressent avant tout, et je dois dire que l'engin n'est pas mal du tout. D'abord parce qu'il se connecte et se recharge avec un câble mini-USB standard, ce qui est loin d'être le cas de ses concurrents. Ensuite parce qu'il offre pleins de fonctionnalités et de réglages. Enfin parce qu'une fois l'excellent Paralog installé, on en sort le profil complet de chacun des sauts effectué avec, et ça, c'est vraiment flan. Le N3 vraiment un excellent produit. Il me faudra certes un peu plus de pratique pour m'en faire une meilleure idée, mais je ne regrette pas l'achat, loin de là.

Du coup, je l'ai inauguré pour un long week-end du quinze août à Pau au cours duquel j'ai alourdi la note de vingt-deux sauts qui m'ont permis de valider mon autovérif au pliage et le brevet B, fixant le prochain objectif à l'obtention du B2[6] pour sauter avec les potes. Et tant que j'étais sur place, et parce que je ne suis maintenant plus obligé de porter une affreuse combinaison dans laquelle on crève de chaud, je me suis pris un pantalon Boogie Man chez Paradise64, ainsi que la paire de gants qui me manquait pour compléter la panoplie et un masque en plus des lunettes souples qu'il va falloir changer sous peu parce qu'elles commencent déjà à partir en lambeaux...

Enfin, je suis allé faire un tour chez C10H22/Kerozen pour y commander un sweat très sympa et leur incontournable ceinture à fermeture trois anneaux. Le truc chiant à mettre, complètement inutile, ce qui rend l'accessoirement justement indispensable ;)

L'étape suivante dans la geekerie sera naturellement le hacking. Comme précisé plus haut, l'emport de la GoPro en chute va nécessiter, en plus de quelques heures de pratique, d'équiper mon casque d'un système de libération rapide[7]. Je vais donc m'en bricoler un à partir d'une mentonnière[8] que j'équiperai d'un dispositif inspirée du fameux système trois anneaux que je mentionnais plus haut. Dispositif dont la fabrication et le test feront l'objet d'un billet ;)

Notes

[1] Altison pour les intimes.

[2] Tout comme la facilité avec laquelle on peut changer la jugulaire, comme on le verra plus bas...

[3] Il faut un brevet C pour ça, ce n'est pas pour demain...

[4] Autrement qualifié de pétrolette avec des ailes...

[5] C'est à dire un truc qui sonne à des altitudes prédéfinies pour réveiller l'attention du parachutiste occupé à autre chose que regarder son altimètre.

[6] C'était un peu tendu d'enquiller le B et le B2 en un week-end...

[7] Dans l'éventualité d'une situation merdique à souhait qui nécessiterait de se débarrasser du casque pour ne pas aller au tas, genre suspentes prises dans la caméra...

[8] D'où l'intérêt de pouvoir remplacer la jugulaire du casque...


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