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Comment renforcer la lutte contre le braconnage ?

Publié le 22 août 2011 par Bioaddict @bioaddict
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La CITES ?

La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction est un accord international entre Etats en vigueur depuis 1975. Elle a pour but de veiller à ce que le commerce international des spécimens d'animaux et de plantes sauvages ne menace pas la survie des espèces concernées.

Depuis 1975, plus de 34.000 espèces ont été inscrites sous sa protection (elle interdit ou régule leur commerce international).


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Vendredi, à l'occasion de la 61ème session du Comité permanent de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES), plusieurs propositions intéressantes ont été avancées afin de lutter contre le commerce illégal des espèces.

La mise en place de nouveaux mécanismes financiers pour lutter contre le braconnage des espèces menacées était la trame centrale de la 61ème session du Comité permanent de la CITES. De lundi à vendredi, près de 300 personnes du monde entier, issues d'organisations environnementales mais aussi de partis politiques, ont participé à ce grand sommet international qui est aux espèces protégées ce que le sommet de Rio est aux émissions de CO2.

2010 : l'année de tous les records de braconnage

Lors d'une session à huis clos, le Comité a abordé la question du braconnage d'éléphants d'Afrique et d'Asie et celle du commerce illégal de l'ivoire. Selon des rapports préparés par le programme de surveillance de la CITES sur l'abattage illégal d'éléphants, les niveaux de braconnage et de commerce illégal ont en 2010 atteint des records jamais vus depuis 2002, l'Afrique centrale étant la plus durement frappée. Les causes de cette recrudescence seraient la pauvreté et le manque d'application des lois en vigueur combinés à une demande accrue en ivoire, principalement chinoise.

Le Comité a reconnu que le braconnage de rhinocéros et le commerce illégal de leurs défenses demande une nouvelle approche, une délégation décrivant la situation comme " presque hors de contrôle ".  Un groupe d'experts devra suivre de près les progrès réalisés à la fois par les pays qui abritent des rhinocéros ainsi que par ceux qui importent des produits issus de ces animaux.

Selon une enquête menée par le gouvernement Sud Africain, 174 rhinocéros ont été abattus durant les premiers six mois de l'année dans ce pays, ce qui révèle une nette augmentation du braconnage. Mais l'Afrique du Sud n'est pas le seul pays concerné. Les rhinocéros sont également très menacés en République Démocratique du Congo, en Inde, au Mozambique, au Népal, en Afrique du sud et au Zimbabwe.

Un fonds international pour sauver l'éléphant d'Afrique

Parmi les mesures significatives décidées : un fonds a été créé pour mettre en oeuvre le Plan d'action pour l'éléphant africain. L'Allemagne, les Pays-Bas et la France ont déjà contribué et d'autres pays ont promis de suivre. L'objectif est de collecter 100 millions de dollars sur les trois années à venir afin de mettre en oeuvre la loi de protection de cette espèce, et ainsi assurer la survie à long terme de l'éléphant africain.

"Nous espérons que les bailleurs seront sensibles aux besoins urgents de l'Afrique et qu'ils soutiendront le Plan d'action pour l'éléphant africain", a déclaré le Secrétaire général de la CITES, John Scanlon.

Le Comité a également félicité le Pérou pour ses progrès sur la certification d'origine du bois d'acajou provenant du bassin amazonien, grâce à un système de contrôle conçu pour assurer une exploitation durable et un commerce légal. La Bolivie a de son côté annoncé qu'elle avait décidé d'un moratoire volontaire sur les exportations d'acajou pour la deuxième moitié de 2011.

Bon nombre de ces décisions peuvent sembler dérisoires ou symboliques à la lumière de l'actualité environnementale : marées noires, accidents nucléaires, sécheresse , menaces persistantes sur la forêt amazonienne... Néanmoins, la régulation des exportations d'espèces protégées dans un maximum de pays peut minimiser l'impact de ces désastres environnementaux.

Alicia Munoz


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