En le miroir, toute chose rencontre sa gémellité possible.
Humour : les hommes voudraient le monde peuplé d'hommes de tous âges et de jeunes femmes.
Le sens de la maîtrise de soi est l'un des joyaux de la civilisation indienne.
Quelquefois il y lieu de bénir l'indifférence suprême du monde; ne nous ramène-t-elle pas à notre juste proportion ?
Les Hommes voient tout à travers le prisme déformant de leur culture.Voilà pourquoi le multiculturalisme peut élargir la vue.
La tradition humaniste est largement portée à ignorer en l'Homme ce qui le relie à ses origines animales et à voir en lui un être uniquement culturel; elle a tort.Mais comme c'est commode, de pouvoir se regarder comme centre du monde !
J'aime la science, car elle dissipe les illusions, ébranle les certitudes.Pareille à Nataraja, elle terrasse le nain de l'ignorance.
Ne nous projetons-nous pas toujours dans ce que nous observons, même en science ?
Ne « contaminons »-nous pas toujours ce que nous cherchons à comprendre par nos tendances, nos conditionnements sociaux et/ou individuels ?
Les idées, même scientifiques, n’échappent pas aux modes, aux conceptions étroitement liées à l’ordre social en vigueur ici et maintenant.
Car notre regard porté ne peut jamais se targuer authentiquement d’être neutre.
Nous tâtonnons…non seulement dans la complexité qui nous cerne, mais peut-être surtout parmi nos tournures d’esprit, nos réflexes qui sont autant de limites.
Comprendre les choses implique une certaine distanciation affective.
Les animaux sont beaucoup moins gouvernés par l’instinct que nous le pensions.
Même les crocodiles sont capables de comportements acquis, voire de « raisonnements » aux dires des spécialistes. Or ils n’ont en tout et pour tout que des cerveaux reptiliens.
L’idée d’ « instinct animal » se voit de plus en plus battue en brèche.
L’envie est un masque hideux et grimaçant qui défigure l’être.
Ce n’est pas parce qu’une culture parvient à dominer les autres qu’elle est forcément la meilleure.
On ne peut analyser, comprendre le monde, le « réfléchir » sans le mettre à distance.
Ce qui rend l’Homme « effrayant » n’est peut-être pas au fond le fait qu’il soit susceptible du pire, mais le fait qu’il porte tout à la fois en lui le pire et le meilleur, qu’il soit, ainsi que le dit le primatologue Frans de Waal, de nature « bipolaire » et, par voie de conséquence, souvent imprévisible.
Le Français raffole de la conversation mais il se trouve qu’avec sa propension marquée à pontifier, à faire les questions et les réponses, à chercher à écraser l’autre de sa supériorité, il achoppe fréquemment à en mener une.
La foi, c’est une recherche d’infini, d’absolu, de splendeur.
C’est ce qui vient aiguillonner en l’âme l’envie d’aller plus loin qu’elle-même.
P. Laranco