Watson © Ça et là - 2005
Katherine débarque en Angleterre pour faire un stage de deux mois au « Mercury », le journal local de Wheastone (Angleterre). Bourrée de clichés sur les anglais et égocentrique, elle débute son séjour dans l’insouciance. Le côté « pittoresque » de la province anglaise sert à merveille ses desseins professionnels. Le stage est plus un prétexte pour faire ses repérages que de mettre en pratique ses études de journalisme. La jeune femme espère ainsi finaliser le scénario d’un sitcom humoristique et trouver un producteur américain pour le diffuser. Mais la vision tronquée qu’elle se fait des Anglais agace son responsable de stage : Owen. Ce dernier ne se prive d’ailleurs pas de le lui faire remarquer à plusieurs reprises :
Et t’es vraiment obligée de resservir les stéréotypes éculés de l’Anglais moyen ? On croule déjà sous les majordomes, les vieilles filles et les libraires guindés.
Owen est le parfait opposé de Katherine. Casanier, râleur, lâche, il ne voit pas d’un bon œil la présence de cette jeune et ambitieuse américaine. D’autant que l’arrivée de la stagiaire coïncide avec la réorganisation interne du journal, ce qui le met de fort mauvaise humeur. Seul journaliste au Mercury, la ligne éditoriale retenue le relègue au second plan. Pour des raisons budgétaires, la Direction a choisit de devenir une vitrine de ses sponsors et ainsi assurer la rentabilité de l’Hebdomadaire.
De fil en aiguilles, les deux protagonistes vont parvenir à trouver un terrain d’entente pour collaborer.
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Andi Watson est un auteur anglais qui a réalisé une vingtaine d’albums depuis 1993. Trois d’entre eux ont été nominé aux Eisner Awards : Geisha en 2000, Breakfast after Noon en 2001 et Princess at Midnight en 2009 (catégorie jeunesse). Breakfast after noon a marqué l’entrée de l’auteur dans un registre intimiste ; dans ce registre, il a depuis publié plusieurs « graphic novels » : Slow News Day, Rupture, Little Star.
Si Breakfast after noon ne m’avait pas convaincue – trouvant l’intrigue diluée et les personnages superficiels – Slow news Days me laisse une impression mitigée. Ici, le dessin reste minimaliste mais il gagne en précision (rendu des expressions, des mouvements). Les émotions des personnages sont plus perceptibles, leur présence moins timide… je suis parvenue à les investir à minima. De même, le récit est moins saccadé, plus consistant. Si son dénouement reste assez prévisible, les multiples rebondissements dans le scénario ne le sont pas toujours. Quant au duo de personnages principaux, il est assez standard et nous permet de constater une fois encore que le jeu de la complémentarité entre les personnalités n’a plus à faire ses preuves.
Une gentille comédie sentimentale, un dénouement prévisible mais un moment de lecture agréable… restera-t-il en mémoire pour autant ?
Lire une autre chronique : Joelle, Hop BD.
The Reading Comics Challenge
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Slow News Day
One Shot
Éditeur : Ça et là
Dessinateur / Scénariste : Andi WATSON
Dépôt légal : novembre 2005
Bulles bulles bulles…
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