Un seul quart d'heure d'exercice physique quotidien diminuera votre risque de décès de 14% et augmentera votre espérance de vie de 3 ans. Cette étude des Instituts de recherche de Taïwan et du China Medical University Hospital, publiée le 16 août dans l'édition en ligne du Lancet d'abord montre que, pratiquées par chacun d'entre nous, ces seules 15 minutes d'activité physique par jour suffiraient à réduire considérablement le fardeau des maladies non transmissibles. Un temps d'activité physique bien moindre que celui habituellement recommandé.
Par rapport aux individus “inactifs”,
- Les participants à activité faible, qui ont déclaré une moyenne de 92 mn d'exercice physique par semaine, soit environ 15 min par jour, ont un risque réduit de 14% de décès toutes causes confondues,
- une réduction de 10% du risque de décès par cancer,
- une espérance de vie en moyenne de 3 ans plus longue.
- Chaque supplément de 15 mn d'exercice par jour au delà du montant minimum de 15 minutes par jour réduit davantage la mortalité toutes causes confondues (IC: 95% de 2,5 à 7,0) et de 1% le risque de décès par cancer (IC: 95% de 0,3 à 4,5).
- Ces bénéfices sont identifiés sur tous les groupes d'âge et des deux sexes, et sur les participants présentant des risques cardiovasculaires.
Les inactifs ont un risque de décès accru de 17% par rapport aux individus à faible activité.
Les auteurs commentent: «Si toutes les personnes inactives s'engageaient dans un faible volume d'exercice quotidien, 1 décès sur 6 pourrait être évité et l'espérance de vie augmentée. Si le minimum d'exercice quotidien que nous suggérons était respecté, la mortalité par maladies cardiaques, le diabète et le cancer pourraient être réduits. Ce faible volume d'activité physique en plus pourrait jouer un rôle central dans la lutte mondiale contre les maladies non transmissibles, sur la réduction des coûts médicaux et les disparités de santé."
Savoir qu'aussi peu que 15 minutes par jour d'exercice, pratiqué la plupart des jours de la semaine, peut réduire si sensiblement le risque individuel de décès pourrait encourager beaucoup plus de monde à intégrer une petite quantité d'activité physique dans sa vie quotidienne.
Source: The Lancet 16 August 2011doi:10.1016/S0140-6736(11)60749-6 “Minimum amount of physical activity for reduced mortality and extended life expectancy: a prospective cohort study”