Ce livre, c'est un peu une claque, un grand coup en pleine face, quelque chose que l'on prend de plein fouet et dont on a beaucoup de mal à se remettre. À peine plongé dans la première phrase, le premier chapitre, on est happé dans cette histoire, celle de Katniss, une jeune héroïne douée pour survivre dans une réalité dure et dangereuse. Panem, c'est un peu une version post-apocalyptique des Etats-Unis, à présent divisés en 12 districts, sur laquelle règne le Capitole, cruel et tout-puissant. Chaque année, deux adolescents sont sélectionnés pour représenter chaque district lors des Hunger Games, un "jeu" un peu à mi-chemin entre Survivor et Battle Royale dont la règle principale est: tuer ou être tué.
Cela faisait longtemps que j'entendais parler de ce bouquin, et je n'en entendais que du bien! Mais à chaque fois que je lisais le résumé, le côté science-fiction me rebutait. Et puis, cet été, au détour d'un Waterstone's, il m'a fait de l'oeil, et je ne regrette pas un instant de l'avoir acheté. 450 pages lues en deux jours, impossibilité totale de poser le livre une fois entamé, on tremble, on suffoque, on retient son souffle, c'est impressionnant. Suzanne Collins écrit simplement, mais efficacement. Il n'y a pas un mot de trop, quasiment pas d'effet de style, seulement l'histoire de Katniss, racontée à la première personne et sans fioritures, droit au but. Le rythme est effréné, le suspense insoutenable. On peut distinguer, évidemment, plusieurs niveaux de lecture, critique de la société américaine et des médias, la fascination qu'exerce la télé-réalité, mais le premier et plus immédiat est déjà mémorable. Une histoire qui vous prend et vous happe, pour rester avec vous longtemps après. Il est inutile de préciser que j'ai commandé la suite et que l'attente est une véritable torture...