Pendant que certains patineurs se délassaient dans un transat ou sur une serviette sur la plage, d’autres n’ont pas hésité à faire du sport.
Au CS Brétigny Roller, les vacances ne peuvent que s’associer avec Sport. Après les 9 patineurs qui ont participé à la Rando 4B, 2 autres patineurs se sont lancé le défit de monter le mont Ventoux en roller et sans assistance.
Roller91.fr a recueilli leurs témoignages. Jacqueline et Joseph Brulé, dixit Jaja et Jojo ne racontent ....
Jaja, peux-tu te présenter ?
Je me suis mise au roller après une promesse que je me suis faîtes et je ne regrette rien, c’est vraiment un loisir qui me procure beaucoup de joies et de satisfactions. Il y a une très bonne ambiance, c’est très convivial et ça me plait. J’ai commencé, il y a 7 ans maintenant, mais j’aurais encore beaucoup de progrès à faire …. Quand j’arrivais en mettre en pratique tous les conseils qu’on me donne ça sera parfait, mais il y en a encore du boulot pour un moment …… et pourtant j’ai des supers coachs !!!!! [1]]
- Joseph, peux-tu te présenter ?
Bon voilà, je ne dirai pas mon âge. Il y a longtemps que je ne compte plus. Tout le monde m’appelle Jojo depuis mon enfance.
Le roller ! ce n’était pas une option que j’avais envisagée dans la vie. Mais Jacqueline voulait absolument s’y mettre, voyant que les enfants apprenaient vite et bien. Elle voulait apprendre, moi pas. Pour moi, c’était plutôt le vélo… donc on a fait un deal en 2002, on prend tous une licence en famille et ça a marché ! Ce qui me bloquait c’était la peur de la chute avec les conséquences, aussi quand nous avions décidé de pratiquer une activité commune, le vélo n’ayant jamais convenu à Jacqueline, nous nous étions orientés vers la danse, mais…
Au forum des associations de Brétigny, nous avons poussé un peu plus et sommes allés voir le stand du Roller, Fred [2]] a dû savoir me persuader, c’était parti, les cours et premières sorties en 2003 sur pistes cyclables… Depuis, on a profité de presque toutes les opportunités que nous offrait Claudie. Merci Claudie pour ta patience.
Quelles disciplines du roller pratiquez-vous ?Jaja : Quelques compétitions et surtout en loisir, ballades etc…
Jojo : Ce qui me plait au roller, c’est l’endurance et les côtes, j’aime autant les côtes et la chaleur, que je déteste les descentes et le vent de face ! Les marathons me conviennent aussi, mieux que les semi-marathons, où le démarrage est plus violent.
En plus des randonnées, vous avez pris goût à la compétition. Où avez-vous couru ?
Jaja : je pratique en roller en loisir avec quelques courses, les 6h Carole et quelques petites épreuves ici ou là, le semi-marathon de Compiègne, et le plus mythique des marathons : le marathon de Berlin, celui qu’il ne faut pas rater.
Jojo : Pour tout dire, ce n’est que depuis Berlin, que j’ai découvert la compétition, ce qui reste un grand mot pour ce que je peux faire, mais à chacun son niveau et le plaisir d’abord.
L’an dernier, nous avions décidé tous deux de nous inscrire aux compétitions à notre portée, 6H du circuit Carole, 24H IDF qui n’a pas eu lieu…la suite en ayant décidé autrement, je n’ai fait que Berlin et sous la pluie, mais maintenant, celle-ci ne nous arrête plus.
Cette année, même si cela est peu, nous avons participé au championnat IDF à Brétigny sur piste, plus pour la représentation du Club, mais très bonne expérience, aux 6 heures de Carole, aux semi marathons à Dijon et à Compiègne et il y aura Berlin en Septembre.
Jaja : l’idée est venue de Jojo. C’est lui qui lance les défis et ça me va très bien…..
Jojo : Le Mont Ventoux ? ce n’est pas par hasard. En terminant notre sortie roller depuis la Creuse en 2009, j’ai dit à Jacqueline (le vélo laisse des traces), je monterai le Mont Ventoux en Roller, ne sachant pas si cela était possible, mais bon… faut tenter. Depuis, Cécile [3]] m’a dit qu’elle l’avait fait sur une sortie organisée avec le PUC. Donc, on y va. Il n’y a qu’à consulter le net pour voir que ça se pratique.
- Comment vous êtes vous préparé ?
Jojo : La préparation est restée limitée, entraînement RM3V et une bonne dose de « tu serres les dents ». Nous avions un sac à dos de 5kg qui semblait de plus en plus lourd le long de la montée au fur et à mesure qu’il se vidait.
Nous sommes partis à deux, sans voiture, donc tout le ravitaillement sur le dos et il fallait envisager la descente à pied par la route, arrivée de nuit.
Jaja : la préparation se fait naturellement par les entraînements du mercredi à Breuillet et nos sorties régulières sur Angervilliers, rien de plus, pas de prise de tête.
- Comment s’est passé la montée ?
Jojo : C’est bizarre comment chacun réagit à sa manière. Jusqu’au chalet, Jacqueline a bien souffert dans la forêt (du km 6 au km 16), là où certains virages sont très pentus 10,5%, avec une moyenne de 7,5%. Pour ma part, je me sentais assez bien, mais une pause au relais s’imposait pour elle. A l’inverse, les 6 derniers km hors forêt, c’est moi qui les ai sentis (pente et vent de face), j’ai déchaussé sur 200m… Jacqueline était bien, j’étais rassuré, puis elle m’a boosté, après quelques étirements, c’était reparti, mais les dernières côtes étaient très dures.
Jaja : c’est dur, très très dur pour mes pauvres jambes. Mais, comme je fais toujours des petits pas, çà convenait bien à la montée. Cela ne m’a pas désavantagé contrairement à d’autres courses ou sorties. Faire les 21.5 km de montée sous la chaleur avec le sac à dos sur le dos c’est difficile. Il m’a fallu beaucoup de pauses. A chaque pause, il a fallu enlever le sac à dos, sortir la bouteille d’eau, boire et remettre le sac à dos, et repartir. Combien de fois, je ne sais pas mais beaucoup !
- Vos impressions après cette aventure ?
Jojo : Heureux, nous l’avons fait, mais pas près d’y revenir, pas comme ça, il a fallut marcher 5 heures, les rollers sur le dos pour retourner au camping.
Jaja : je suis super contente d’y être parvenue. Peu importe le temps qu’il faut, le but est d’arrivé en haut en roller et c’est maintenant chose faite. Le 14 août, on a fait la reconnaissance en voiture, je vous assure c’est assez impressionnant et je n’étais pas sûre à 100% d’y arriver. Les côtes, c’est pas trop pour moi, les descentes non plus d’ailleurs. Mais comme pour toute épreuve c’est le mental qui compte qui nous fait aller au bout de nous même et qui nous a permis aussi de redescendre ces 21.5km à pieds, par la route, parce ce n’est pas si facile que ça n’y paraît. Les 21.5km de descente avec les rollers dans le dos, c’est aussi éprouvant. Il y a quand même la fatigue mais la descente en roller n’est pas envisageable c’est beaucoup trop dangereux. Mais ce marathon (42.5km) hors du commun porte bien son nom. L’objectif de nos vacances est atteint et je suis très très heureuse. J’ai voulu que l’on porte nos maillots sponsorisés en clin d’œil à ceux qui nous aidé à financer le marathon de Berlin 2010 pour leur dire qu’ils nous ont pas aider pour rien et que dans cette épreuve, là aussi nous avons bien mouillé le maillot pour eux et pour notre club.
C’est sans doute une expérience à renouveler (là ou ailleurs) et le faire sans assistance quelconque, ni voiture balai donne tout son sens à cette aventure. Allez au bout de son objectif et être tout simplement HEUREUX de l’avoir fait.
- Autres choses à ajouter ?
Jojo : L’accueil que nous ont fait les touristes là haut nous a fait chaud au cœur. Merci aussi aux cyclistes (beaucoup de belges, hollandais et italiens), qui nous ont doublés en nous encourageant, voici ce qui revenait souvent « you’re crazy », « respect » … ou simplement avec un sourire, le pouce dressé vers le haut pour dire « chapeau ! ». Nous aussi on les a encouragés, eux aussi se font mal, 21,5km c’est long.