Magazine Football

Eto'o à l'Anzhi Makhachkala, le deal parfait

Publié le 21 août 2011 par Atango

En termes purement sportifs, le départ de Samuel Eto'o vers la Russie est une hérésie. A trente ans, le Camerounais avait encore le potentiel pour jouer trois ou quatre dans un championnat relevé, et la plupart des amoureux du football ont sans doute rêvé de le voir rejoindre l'Angleterre.

Eto-o-Moratti.jpg

En revanche, d'un point de vue "business", l'affaire est parfaite, parce que tout le monde y gagne :

- Samuel Eto'o devient (et de très loin) le joueur le mieux payé du monde. A défaut d'avoir pu atteindre son Graal, le ballon d'Or européen, il pourra au moins faire son entrée dans le Guinness, et ce n'est pas forcément plus mal. C'est même carrément génial pour son portefeuille et pour celui de son banquier.

- Suleyman Kerimov, l'oligarque propriétaire de l'Anzhi et représentant du Daguestan à la Douma y gagne une notoriété phénoménale pour son club et pour son pays. Il récupère aussi l'un des meilleurs attaquants de la planète, soit une garantie quasi certaine d'amélioration du jeu de son équipe et, à condition qu'il continue d'étoffer son effectif, les prémisses d'un véritable projet sportif qui pourrait dépasser et bonifier ce qui apparaît pour l'instant comme un caprice de magnat, un de plus.

son-president-massimo-moratti-est-fier-de-sa-pepite_17178_w.jpg

- Massimo Moratti surtout, qui devrait dresser une statue à Samuel Eto'o. Le joueur arriva de Barcelone pour rien, avec en plus dans la besace 50 millions d'euros, soit le montant exact de son salaire pour les cinq années couvertes par son contrat. Autrement dit, Guardiola et Laporta, dans leur hâte de se débarrasser de leur numéro 9, ont offert Samuel Eto'o à Massimo Moratti. Deux saisons plus tard, l'Inter reçoit 26 millions d'euros de l'Anzhi. A notre calculette :

Grâce à une opération arithmétique simple, on conclut que Samuel Eto'o a rapporté à l'Inter 56 millions d'euros, soit les 26 millions du transfert vers la Russie et les 30 millions que constitue le reliquat des 50 millions arrivés du Barça, après deux ans de salaires payés. Pour ne rien gâcher, le Camerounais a aussi été décisif lors du triplé historique de 2010, et il a simplement sauvé la saison des Nerrazurri en 2011 en leur offrant la Coupe d'Italie. On ne comptera pas d'autres bisbilles telles que la Coupe du Monde des Clubs.

Il s'agit sans doute d'un cas unique dans l'histoire du football, qui devrait figurer en bonne place dans le Guinness des records, à côté du salaire auquel le goléador camerounais va émarger dès cette saison 2011-2012.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Atango 2043 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines