Ca sent la rentrée ! A Gisors, l'opposition "droite dure" emmenée par Emmanuel Hyest, critique et combat la politique menée par la municipalité de gauche (à laquelle j'appartiens), ce qui est son rôle. Mais la fin ne justifie pas tous les moyens.
Se conformer à la loi.
En effet, si la Constitution de notre République permet débats et actions, souvent fructueux pour l'avancée de la démocratie et de l’intérêt collectif, il convient de garder à l'esprit que cela s'effectue dans un cadre précis, prévu par le législateur. C'est ce que l'on appelle... la LOI.
Voilà bien de curieuses méthodes pour un groupe politique qui poursuit l’ambition de gérer la ville un jour… et qui se pose si souvent en donneur de leçons !
Garder son sang-froid.
Pour autant, qu'il y ait des dysfonctionnements, des ratés, des oublis et autres ornières au sein de la majorité, et donc des améliorations à apporter, c'est évident. Quelle organisation (publique ou privée), ne doit pas chaque jour remettre l'ouvrage sur le métier, interroger ses pratiques, afin d’optimiser ses performances humaines et techniques ? N'est-ce pas d’ailleurs, ce que fait (toujours dans "l'Impartial" de cette semaine, à la même page), notre ami Guy Soury, second adjoint, en charge des travaux et de l'urbanisme, même si la manière employée me semble discutable !
En effet, dénoncer par voie de presse « les manques d’anticipation et les retards de l'administration municipale » n’est ni élégant, car l’obligation de réserve interdira aux fonctionnaires de répondre publiquement, ni justifié, puisque ce sont bien les élus qui décident, orientent et contrôlent le travail que l'administration met en oeuvre avec les équipes. De telles déclarations contribuent à semer le doute dans la répartition des responsabilités entre élus et fonctionnaires qui est pourtant très claire.
A l'heure où le statut de chacun d'eux est dangereusement remis en cause par les politiques de Sarkozy et Fillon à travers la Révision générale des politiques publiques (RGPP), apporter ainsi de l'eau à leur moulin équivaut, me semble-t-il, à marquer contre son camp. Il convient donc de garder son sang-froid, ce qui n'empêche pas, bien au contraire, d'en débattre entre nous.